Bordelais de naissance, Emmanuel Despujol baigne dans l’illustration depuis son plus jeune âge, et a commencé à être rémunéré pour ses dessins dès le lycée. Après un passage dans des magazines et comme graphiste dans le prêt-à-porter, il retombe dans la bande-dessinée, son premier amour. Avec Le Dixième Peuple, il signe aussi bien le scénario que les dessins, mais laisse la place de coloriste à Myriam Lavialle.
Un univers qui bascule.
La surface du monde est partagée entre différents peuples, qui vivent dans une harmonie à peu près maintenue. Mais, si tous se retrouvent à la capitale pour vivre, boire, manger, parier, jouer, courtiser, et perdre son argent, lorsque l’on s’éloigne de la ville et que l’on s’enfonce plus profondément dans les terres, attention aux espaces à traverser ! D’un côté, le peuple Ded-wen, des félins experts dans l’art de la guerre, ne se laisse pas faire et se battra pour rester en possession de son territoire. De l'autre, les Khnoum, des buffles costaux, ou les Hout, des taureaux imposants, ou encore les Deb, peuple d’hippopotames, ne se laisseront pas non plus envahir sans représailles. Ils sont neuf peuples au total, qui se partagent les terres dans un semblant de paix.
Mais lorsque Aha, surnommé le combattant, est envoyé chez les Ded-wen pour une mission diplomatique de la plus haute importance, l’équilibre naturel est menacé. Ce nain joueur, festoyeur à outrance et lubrique, possède une bonne humeur contagieuse, ainsi que le pouvoir d’être invincible. Ce qui fait de ce haut-prêtre un émissaire de choix pour la rencontre des autres peuples. Sa mission consistera à rallier chacun d'entre eux pour préserver la magie du monde, mise à mal par la création d’un puissant artefact par le plus grand des prêtres de l’époque qui a renié sa foi, suite à la mort de sa femme et de l'enfant qu'elle portait.
Un univers étonnant.
Ce premier tome d’un diptyque est très prometteur. L’univers proposé et présenté par Despujol est riche, original, et empreint d’une certaine mythologie. Si les transitions entre les différentes parties sont trop peu marquées (et on prend alors quelques secondes pour retrouver le fil de l’histoire), le reste est très bien mené. Les différentes parties s’imbriquent les unes aux autres sans soucis de cohérence. La lecture est fluide, aisée, et le fil spatio-temporel accessible sans effort.
Sous un semblant de facilité et un côté enfantin, l’histoire est en réalité assez dense et complexe, et séduira les jeunes comme les moins jeunes par des aspects différents. Beaucoup d’éléments se mettent en place de façon relativement insidieuse, et le tome deux prendra certainement en profondeur. Le protagoniste principal, le nain Aha, séduira facilement le lecteur grâce à son humour et à ses frasques, et à son penchant pour la bouteille et les jolies filles.
Le graphisme est agréable, et Despujol se démarque clairement dans les représentations animales. Les crocodiles, buffles, taureaux, hippopotames, et autres lions peuplent cette bande-dessinée. Le dessin est semi-réaliste, tout en rondeur, avec un travail assez convaincant sur les expressions des visages (notamment chez l’animal !) et sur l’univers proposé. Les couleurs donnent un ton très pêchu à l’ensemble, et emmène le lecteur dans un univers riche en couleurs vives et en nuances, avec un cadre presque onirique. Il ne faut pas s’attendre à une BD sombre, on en est bien loin !
Au final, un premier tome agréable, qui laisse présager une suite (et fin) très intéressante. Une question subsiste : avec un univers aussi prenant, et des personnages aussi originaux, la conclusion du deuxième tome sera-t-elle celle de la série ou seulement celle d’un cycle ?
Un univers qui bascule.
La surface du monde est partagée entre différents peuples, qui vivent dans une harmonie à peu près maintenue. Mais, si tous se retrouvent à la capitale pour vivre, boire, manger, parier, jouer, courtiser, et perdre son argent, lorsque l’on s’éloigne de la ville et que l’on s’enfonce plus profondément dans les terres, attention aux espaces à traverser ! D’un côté, le peuple Ded-wen, des félins experts dans l’art de la guerre, ne se laisse pas faire et se battra pour rester en possession de son territoire. De l'autre, les Khnoum, des buffles costaux, ou les Hout, des taureaux imposants, ou encore les Deb, peuple d’hippopotames, ne se laisseront pas non plus envahir sans représailles. Ils sont neuf peuples au total, qui se partagent les terres dans un semblant de paix.
Mais lorsque Aha, surnommé le combattant, est envoyé chez les Ded-wen pour une mission diplomatique de la plus haute importance, l’équilibre naturel est menacé. Ce nain joueur, festoyeur à outrance et lubrique, possède une bonne humeur contagieuse, ainsi que le pouvoir d’être invincible. Ce qui fait de ce haut-prêtre un émissaire de choix pour la rencontre des autres peuples. Sa mission consistera à rallier chacun d'entre eux pour préserver la magie du monde, mise à mal par la création d’un puissant artefact par le plus grand des prêtres de l’époque qui a renié sa foi, suite à la mort de sa femme et de l'enfant qu'elle portait.
Un univers étonnant.
Ce premier tome d’un diptyque est très prometteur. L’univers proposé et présenté par Despujol est riche, original, et empreint d’une certaine mythologie. Si les transitions entre les différentes parties sont trop peu marquées (et on prend alors quelques secondes pour retrouver le fil de l’histoire), le reste est très bien mené. Les différentes parties s’imbriquent les unes aux autres sans soucis de cohérence. La lecture est fluide, aisée, et le fil spatio-temporel accessible sans effort.
Sous un semblant de facilité et un côté enfantin, l’histoire est en réalité assez dense et complexe, et séduira les jeunes comme les moins jeunes par des aspects différents. Beaucoup d’éléments se mettent en place de façon relativement insidieuse, et le tome deux prendra certainement en profondeur. Le protagoniste principal, le nain Aha, séduira facilement le lecteur grâce à son humour et à ses frasques, et à son penchant pour la bouteille et les jolies filles.
Le graphisme est agréable, et Despujol se démarque clairement dans les représentations animales. Les crocodiles, buffles, taureaux, hippopotames, et autres lions peuplent cette bande-dessinée. Le dessin est semi-réaliste, tout en rondeur, avec un travail assez convaincant sur les expressions des visages (notamment chez l’animal !) et sur l’univers proposé. Les couleurs donnent un ton très pêchu à l’ensemble, et emmène le lecteur dans un univers riche en couleurs vives et en nuances, avec un cadre presque onirique. Il ne faut pas s’attendre à une BD sombre, on en est bien loin !
Au final, un premier tome agréable, qui laisse présager une suite (et fin) très intéressante. Une question subsiste : avec un univers aussi prenant, et des personnages aussi originaux, la conclusion du deuxième tome sera-t-elle celle de la série ou seulement celle d’un cycle ?