Toutes les voies mènent à la bande dessinée ! Avant de devenir dessinateur, Fabien Lacaf a d’abord été archéologue de formation. Ceci expliquant cela, ses premières séries ont été plutôt placées sous le signe de l’Histoire. Rien d’étonnant donc à cette plongée en 1885 dans le premier tome du Bal des Chimères avec au scénario Nelly Moriquand. Ils avaient tous les deux déjà travaillé sur l’album Monsieur N., dérivé du film d’Antoine de Caunes.
Une femme chez les militaires
Le 15 août 1885, Anaïs de Saint-Géraud revient avec son mari dans la citadelle militaire où elle a grandi. Très vite, l’atmosphère devient trouble. Anaïs est assaillie de malaises au fur et à mesure qu’elle retrouve des traces de son enfance. Pire, elle fait tourner la tête des militaires qui voient dans son joli minois et dans ses disputes continuelles avec son mari deux bonnes raisons d’essayer de la séduire. Jusqu’au drame...
Première impression positive
Il est des BD dont on ne saurait pas expliquer pourquoi elles captent votre attention à ce point. C’est le cas du Bal des chimères. Pour quiconque a un peu l’habitude de la bande dessinée fantastique, l’intrigue n’a rien de bien original. Sans doute, est-ce une question de dosage. Nelly Moriquand a su bien graduer son histoire, amenant peu à peu, ni trop vite, ni trop lentement, les éléments du scénario. Sans oublier non plus dans cette belle recette les superbes dessins de Lacaf. Le trait un peu trouble associé aux couleurs donne une véritable ambiance graphique. Au final, l’ensemble est séduisant. Bien sûr, l’affaire est à suivre, mais les débuts sont prometteurs.
Utopiales