Une thématique porteuse
Vaste entreprise tournant autour du transhumanisme et de ses conséquences, une vraie entreprise de speculative-fiction à laquelle nous invite l’anthologiste Andrea Deslac, diplômée en médecine et elle-même auteure de nouvelles (elle signe d’ailleurs Demain ? dans ce recueil). Transhumains et Post-humains nous propose donc seize récits d’auteurs différents, jeunes et moins jeunes, confirmés ou non. Et pour quel résultat ? C’est du bon ou pas, demanderait mon neveu qui n’a pas la langue dans sa poche.
Le défi transhumaniste
On notera la présence du dessinateur Caza, qui signe aussi la couverture parmi les auteurs avec Transhumain, trop transhumain, courte nouvelle racontant comment les machines décidèrent un jour de prendre le pouvoir au détriment de l’humanité et comment le pauvre Jeremy Pumpkin a vu sa pauvre vie se terminer d’un coup -une autre façon de devenir citrouille! Amusant mais anecdotique. Digital Blues de Claude Mamier étudie la façon dont certains reviennent après leur mort sous forme de robots et les conséquences que cela peut avoir. Plutôt adroit et complètement ancré dans la thématique transhumaniste.
Humains et machines humaines
Une leçon de programmation de Brice Gautier raconte avec la même adresse comment une vieille dame est transformée par la présence d’une puce dans son cerveau au point que son fils finit par ne plus la reconnaître. Ici on aborde la manière dont la machine peut transformer l’humain. Homo sapiens connecticus de Vincent Ferrique est quant à elle de facture plus classique, décrivant une humanité entièrement prise en charge par des robots humanoïdes qui s’efforcent d’éviter le retour d’êtres plus « intelligents ».
Avec tous ces récits, une chose est sûre, le futur n’appartiendra plus exclusivement aux êtres de chair ! A découvrir.
Sylvain Bonnet