Actusf : Qu’est-ce qui vous a amené au dessin ?
Gilles Francescano : D’aussi loin que je me souvienne, le dessin m’a toujours accompagné…Cela a commencé avec les dessins de héros de bande dessinée au « gros nez » que nous dessinions et redessinions durant des heures avec mon frère jumeau, Thierry. Les Dalton, Lucky Luke, Achille Talon et Lagaffe ont été revisités des dizaines de fois sous nos crayons. Je me souviens d’un directeur de colonie de vacances à l’époque qui avait convoqué nos parents pour leur dire de nous encourager dans cette voie. Une autre anecdote marquante de cette époque est que j’avais un maitre d’école, à Nice, qui, en CE1 ou CE2, nous faisait peindre de grandes fresques sur le dos de rouleaux de papiers peints, nous devions recopier des tableaux classiques pendant que les autres enfants étudiaient. Je me souviens de grandes images représentant Gutenberg ou Saint Louis. Cela reste un souvenir très important.
Mais je ne peux pas parler de la présence du dessin sans parler de la musique et du texte. Pour moi, tout est intimement lié avec la littérature fantastique et les premiers textes de science fiction que je découvrais d’une part et d’autre part le hard rock, le métal et les pochettes de 33 tours. Entre le plaisir des lectures flippantes (Carrie !) ou énigmatiques (A l’assaut de l’invisible) et les envolées lyriques de riffs électriques ou les assommoirs de basse de Lemmy, je me suis aperçu que ce qui liait le tout était le dessin, en particulier les dessins de zombies, de vaisseaux spatiaux ou de vieilles pierres tombales !
Mais je ne peux pas parler de la présence du dessin sans parler de la musique et du texte. Pour moi, tout est intimement lié avec la littérature fantastique et les premiers textes de science fiction que je découvrais d’une part et d’autre part le hard rock, le métal et les pochettes de 33 tours. Entre le plaisir des lectures flippantes (Carrie !) ou énigmatiques (A l’assaut de l’invisible) et les envolées lyriques de riffs électriques ou les assommoirs de basse de Lemmy, je me suis aperçu que ce qui liait le tout était le dessin, en particulier les dessins de zombies, de vaisseaux spatiaux ou de vieilles pierres tombales !
Actusf : Quelles sont vos influences ?
Gilles Francescano : Le premier peintre qui me vient à l’esprit est un peintre niçois du début du 20°siécle : Gustav Adolf MOSSA, aquarelliste magnifique qui peignait des scènes très dérangeantes, mettant en scène la bourgeoisie locale aux prises avec les pires tourments. Beaucoup de ses tableaux illustrent les théories psychanalytiques, en vogue alors.
Dali a été aussi une grande source d’inspiration. Plus proche de nous et plus proche du monde de l’édition et de la science fiction, je suis obligé de rendre hommage à Wojtek Siudmak, grand inspirateur et source de nombreuses interrogations durant mes lectures d’enfant et d’adolescent. La série des illustrations pour le Cycle de Tshaï de Jack Vance par Tibor Csernus m’a fait découvrir cet artiste que j’ai ensuite eu la chance de rencontrer pour un article dans SF magazine. Son original du Pnume trône au dessus de ma table de travail.
L’influence majeure m’est tombée dessus à mes dix huit ans. En effet, cette année-là les amis m‘offrent un aérographe et je croise la route des recueils d’illustration de Hans Rudy Giger. L’un comme l‘autre ne m’ont plus jamais quitté. Même si aujourd’hui je ne pratique plus l’aérographe, je continue à enseigner cette technique et l’influence de cet outil sur ma façon d’envisager la peinture est encore présente. Le travail par calques et par couches dans certains logiciels de dessin est très proche de la façon d’envisager les pochoirs à l’aérographe. Mais après avoir pratiqué cette technique durant plus de vingt cinq ans, sur tous les supports possibles et à tous les formats (des ongles d’une amie, à des fresques de plus de deux cent mètres carrés, dont le « carré de soi », fresque-illustration de 22 mètres de long en hommage à Etoiles Mourantes de JC Dunyach et Ayerdhal), j’éprouve aujourd’hui beaucoup de plaisir à travailler en étant simplement assis devant un écran d’ordinateur ou une feuille blanche…
Gilles Francescano : Le premier peintre qui me vient à l’esprit est un peintre niçois du début du 20°siécle : Gustav Adolf MOSSA, aquarelliste magnifique qui peignait des scènes très dérangeantes, mettant en scène la bourgeoisie locale aux prises avec les pires tourments. Beaucoup de ses tableaux illustrent les théories psychanalytiques, en vogue alors.

L’influence majeure m’est tombée dessus à mes dix huit ans. En effet, cette année-là les amis m‘offrent un aérographe et je croise la route des recueils d’illustration de Hans Rudy Giger. L’un comme l‘autre ne m’ont plus jamais quitté. Même si aujourd’hui je ne pratique plus l’aérographe, je continue à enseigner cette technique et l’influence de cet outil sur ma façon d’envisager la peinture est encore présente. Le travail par calques et par couches dans certains logiciels de dessin est très proche de la façon d’envisager les pochoirs à l’aérographe. Mais après avoir pratiqué cette technique durant plus de vingt cinq ans, sur tous les supports possibles et à tous les formats (des ongles d’une amie, à des fresques de plus de deux cent mètres carrés, dont le « carré de soi », fresque-illustration de 22 mètres de long en hommage à Etoiles Mourantes de JC Dunyach et Ayerdhal), j’éprouve aujourd’hui beaucoup de plaisir à travailler en étant simplement assis devant un écran d’ordinateur ou une feuille blanche…
Actusf : Parmi vos illustrations, à laquelle êtes-vous le plus attaché ?

Le retour du public compte aussi bien entendu, lorsque Jean Claude Dunyach me dit qu’une lectrice lui dit avoir acheté le livre en espérant qu’il soit aussi bien que sa couverture, Que Nicole Hibert du Fleuve Noir d’alors dit à Ayerdhal que si ses livres du début se vendent bien c’est grâce aux illustrations, lorsque des lecteurs de Pierre Bottero m’écrivent, émus, à propos des Âmes croisées. Ou bien encore Nicole Hibert qui reçoit un bouquet de fleurs de la part de Pierre Barbet pour la remercier pour la couverture de Soleil de Mort… Tout ceci constitue une réserve de cartouches nécessaires pour les moments de doute, pour savoir remettre son dessin en question mais sans se tromper de cible.

Mais si la question porte sur le dessin, la composition, la pertinence d’une image par rapport au livre, beaucoup d’illustrations me viennent en tête, pour diverses raisons : Déchiffrer la trame, Les nageurs de sable de Jean Claude Dunyach, en premier. Parce que les niveaux de lectures suggérés par ces images me comblent parfaitement, ce que je ne peux pas faire en roman jeunesse, et sans doute parce que les deux images mettent en scène ma famille.
La couverture de Sohane l’insoumise d’Eric Simard chez Mango, couverture à composition serrée, frontale, défendue alors par Denis Guiot que je remercie en passant, c’est une couverture dont on me parle souvent.
La couverture du tout premier jeu Alone in the dark, parce que cela a été un énorme succès et que je n’ai pas demandé de droits d’auteur ( !), non plus sérieusement parce que c’est l’histoire d’une génération, les premiers joueurs, dont j’ai des retours chaleureux à chaque fois que j’expose cette image. Elle sera mise en vente un jour, j’en ai envie, car je souhaite qu’elle connaisse une seconde vie, ailleurs.

Les illustrations des livres Sexomorphoses, Cybione ou l’Histrion sont de bons souvenirs liés aux textes d’Ayerdhal, dont j’ai illustré tous les premiers textes au Fleuve noir ou pour J’ai lu. A chaque fois, la découverte du texte était un choc et imprimait immédiatement une image forte dans ma rétine. Restait plus qu’à essayer de faire glisser doucement et sans la brusquer cette image de mon œil à ma main, en conservant un maximum de l’impact original. La partie la plus difficile dans le processus.
J’aimerai citer ici les deux personnes qui m’ont initié à ce métier, Alain Roland, illustrateur hyper réaliste des années 80 et mon ami Jean Jacques Killian, peintre génial et artiste protéiforme qui n’a pas eu le temps de finir son combat.
Actusf : Quel est le plus difficile : illustrer une couverture, ou un roman ? Avez-vous une approche différente ?

Pour cela je lis le livre attentivement, à chaque fois. Et ce n’est qu’après cette lecture que je vais me poser la question de la couverture. Bien sûr si une image s’impose immédiatement, je ne vais pas la refuser, je vais achever ma lecture pour vérifier la pertinence de mon choix, ou affiner le tir, voir quel élément pourrait me servir à rendre encore plus fort l’impact de ma première image.
Seulement ensuite je fais abstraction du texte pour laisser infuser en moi le propos même du livre. Qu’est ce que l’auteur a voulu raconter ? Qu’est ce qu’il a réellement voulu dire ? Cette situation décrite fait en fait allusion à quoi ?
Si ces questions trouvent un écho en moi c’est formidable, l’idée se cristallise avec du sens donné par mon expérience personnelle et mon illustration aura les différents niveaux de lecture qui me contentent. Dans ce cas là, tout mon entourage le perçoit assez vite et l’illustration se fait dans un état presque euphorique. Et quelquefois, non. Dans ce cas là, je creuse, je creuse encore et encore en espérant trouver un sol meuble dans lequel y poser une graine.
J’ai la chance d’avoir quelques éditeurs qui me font confiance et avec qui j’aime travailler, du coup, l’idée de la couverture passe par un mail ou un échange téléphonique et très rarement par un croquis.
Pour le livre illustré, le processus est totalement différent, c’est un travail partagé, à deux, comme un livre à quatre mains, chacun jouant sa partition. En tous les cas, avec Pierre, nous considérions Le chant du Troll comme un travail à part égale en co-auteurs et j’espère que le lecteur le perçoit comme cela.
Lorsque Pierre m’a envoyé la version presque définitive du texte, cela a été le point de départ à presque deux ans d’immersion complète, seulement interrompue par quelques dessins, dont la couverture des Âmes croisées que Pierre m’a demandée. Après plusieurs dizaines de croquis, (juste pour contredire mes propos précédents !) et un bon brief de la part de l’éditeur Rageot, Pierre a été très content de découvrir la version définitive de l’illustration sur son ordinateur, il n’a pas connu la version papier.
Pour le livre illustré, le processus est totalement différent, c’est un travail partagé, à deux, comme un livre à quatre mains, chacun jouant sa partition. En tous les cas, avec Pierre, nous considérions Le chant du Troll comme un travail à part égale en co-auteurs et j’espère que le lecteur le perçoit comme cela.
Lorsque Pierre m’a envoyé la version presque définitive du texte, cela a été le point de départ à presque deux ans d’immersion complète, seulement interrompue par quelques dessins, dont la couverture des Âmes croisées que Pierre m’a demandée. Après plusieurs dizaines de croquis, (juste pour contredire mes propos précédents !) et un bon brief de la part de l’éditeur Rageot, Pierre a été très content de découvrir la version définitive de l’illustration sur son ordinateur, il n’a pas connu la version papier.
Actusf : Qu’est-ce qui vous a amené à collaborer avec Pierre Bottero ? Qu'est-ce qui vous en a donné envie ?

L’histoire était assez différente à ce moment là, plus noire, plus violente. Nous échangions pas mal autour de cette violence car de mon coté j’avais l’impression d’écouter une histoire pour lecteurs adultes, ce n’est que bien après que j’ai compris que Pierre écrivait pour les adultes restés adolescents, et vice versa.
Actusf : A-t-il été difficile de mettre en images le Chant du Troll ? Quelles ont été les premières images à se dessiner ?

Au départ nous avions convenu de nous donner aucune limite, aucune contrainte de format, nous voulions faire quelque chose qui nous ferait plaisir avant tout.
Les six premiers mois ont été productifs dans toutes les directions, nous avions dessiner des pages avec le texte à la verticale, des images avec du texte inséré, complètement illisible (!) des différentes polices et taille de caractère. Tout un matériel qui n’a pas été publié, fort heureusement !
Le livre commençait tout de suite très illustré, ce n’est qu’après des discussions avec Rageot que nous avons affiner et amener progressivement les images. De même que nous avions envisagé de ne pas montrer l’héroïne, beaucoup de choix non retenus fort heureusement !
Avant de montrer le projet à l’éditeur je souhaitais me « frotter » un peu aux images complexes de l’univers très denses de Pierre. Nous avions envisagé des doubles pages (qui sont devenues triples) qui devaient fournir suffisamment de place pour mettre en images les descriptions incroyables de Pierre. Lorsque je recevais des descriptions où Pierre décrivait des milliers d’araignées géantes, des orcs, et des dizaines d’autres joyeusetés en tout genre déambulant sur la place publique, je l’appelais immédiatement et nous passions un quart d’heure à rigoler du bon tour qu’il venait de me jouer. Le but alors était de lui montrer que finalement, oui c’était possible et d’essayer de le surprendre.
La première image retenue fût la triple page de la place de l’hôpital, avec la horde et le cyclope, tout un programme !
Actusf : Comment avez-vous travaillé avec Pierre Bottero ? Echangiez-vous à propos de l'histoire et des dessins ?

Souvent il m’envoyait un mot par mail ou sms, et finalement me rappelait immédiatement, voulant partager sa joie d’avoir découvert au petit matin une nouvelle image envoyée durant la nuit.
Beaucoup de dessins ont été faits avant que je ne m’attaque finalement aux protagonistes principaux de l’histoire, je reculais cet instant où j’allais être obligé de dire : « voilà, ce sont eux ». Le jour où je me suis décidé j’ai envoyé l’image de Doudou riant aux éclats avec Lena, en même temps à Pierre et à l’éditrice. Et là, ca a été un énorme soulagement.
Actusf : Qu’est-ce que ce travail vous a apporté ?
Gilles Francescano : Ce travail a été titanesque pour moi, une remise en question de ma façon de travailler, il me fallait être plus rapide tout en envisageant le projet sur le long terme, prendre la pleine mesure du livre et de l’histoire dans sa globalité.
Malgré ces contraintes j’ai réussi à passer beaucoup de temps sur chaque image, à donner des précisions ou des détails à peine perceptibles mais qui sont importants pour moi et pour ceux qui prendront la peine d’ouvrir le livre et de le feuilleter lentement.
Une immersion totale dans un univers qui m’a entrainé nuit et jour durant ces années de travail, je ne compte plus les nuits blanches passées sur un visage, une attitude, un paysage, un travail que l’on retrouve au fil des pages du Chant du Troll.
Du point de vue technique, il m’a permis de maitriser de bien meilleure façon l’outil informatique puisque cela ne faisait que quelques années que j’avais abandonné mon travail traditionnel à l’aérographe.
Ce livre m‘a surtout amené la rencontre d’un homme cher à mes yeux et à mon cœur. Une amitié dont je reçois tous les jours des témoignages de ceux qui l’ont connu et qui savent ce qu’il pouvait partager avec tous comme si c’était avec un seul.

Malgré ces contraintes j’ai réussi à passer beaucoup de temps sur chaque image, à donner des précisions ou des détails à peine perceptibles mais qui sont importants pour moi et pour ceux qui prendront la peine d’ouvrir le livre et de le feuilleter lentement.
Une immersion totale dans un univers qui m’a entrainé nuit et jour durant ces années de travail, je ne compte plus les nuits blanches passées sur un visage, une attitude, un paysage, un travail que l’on retrouve au fil des pages du Chant du Troll.
Du point de vue technique, il m’a permis de maitriser de bien meilleure façon l’outil informatique puisque cela ne faisait que quelques années que j’avais abandonné mon travail traditionnel à l’aérographe.
Ce livre m‘a surtout amené la rencontre d’un homme cher à mes yeux et à mon cœur. Une amitié dont je reçois tous les jours des témoignages de ceux qui l’ont connu et qui savent ce qu’il pouvait partager avec tous comme si c’était avec un seul.
Actusf : Comment voyez-vous Le Chant du Troll désormais ? Quelle place a-t-il pour vous dans votre bibliographie ?

L’illustrateur passe du temps au service de quelqu’un d’autre, c’est un don de soi peut être plus important que celui de l’auteur lui même. Chaque auteur que j’ai illustré plus d’une fois sait combien je l’ai estimé et au travers du dessin et du temps que je consacre à cette feuille blanche, c’est un geste de partage avant tout. Avec Pierre, ce partage a été immense et intense, des centaines d’heures à dessiner, d’autres à discuter, échanger, écouter Springsteen, parler, ré-écouter Springsteen.
Mais quelque fût son intensité, cet échange a été interrompu par cet accident. Aujourd’hui j’espère que la communication continuera avec son public au travers du chant du Troll et que l’on pourra continuer à parler, de lui, avec lui, sans considérer que le chant du Troll est un objet atypique dans sa bibliographie, mais en respectant le fait que c’est l’objet qu’il a souhaité lui avant tout, pour parler d’un sujet plus grave que ses autres textes et que cet objet est plus beau, grâce au travail de tous, que ce que Pierre et moi avions envisagé.
Pour moi ce livre reste celui de mon aboutissement, mais par la force des choses celui d’un nouveau départ. Nous avions envisagé avec Pierre d’autres livres, il l’a dit. Certains personnages de la trilogie Ellana lui donnait envie de leur faire subir le même traitement que les personnages du chant du Troll, c’est à dire raconter le passé non explicité dans le roman, par un traitement illustré. (Aux lecteurs avisés de trouver quels pourraient être ces personnages !)
Malheureusement cela ne se fera pas et, malgré quelques idées, je ne crois pas refaire d’illustrations dans l’univers de Pierre, j’espère me tromper.
Malheureusement cela ne se fera pas et, malgré quelques idées, je ne crois pas refaire d’illustrations dans l’univers de Pierre, j’espère me tromper.
Actusf : Quels sont vos projets ? Pensez-vous continuer dans cette voie du roman graphique ?
Gilles Francescano : Aujourd’hui je continue à travailler pour les illustrations de couvertures avec les éditeurs que j’estime et qui me font confiance et j’attends avec impatience les textes d’auteurs que j’aime, ils se reconnaitront.
Avant tout l’envie de travailler sur le long terme : pourquoi pas sur un projet graphique avec un auteur, quelques pistes ont été lancées mais réunir les plannings de chacun n’est pas toujours aisé. J’espère qu’un projet se débloquera sous peu, mais pas au prix de n’importe quoi. Je vois beaucoup de livres graphiques qui ne me donnent pas envie de les ouvrir, encore moins de les acheter. Par respect pour ce dont nous avions rêvé avec mon ami Pierre Bottero, je m’efforcerai de polir chaque image, chaque livre afin que chaque nouveau projet puisse trouver sa place aux cotés du Chant du troll, avec la même intensité et le même plaisir de dessiner.
Avant tout l’envie de travailler sur le long terme : pourquoi pas sur un projet graphique avec un auteur, quelques pistes ont été lancées mais réunir les plannings de chacun n’est pas toujours aisé. J’espère qu’un projet se débloquera sous peu, mais pas au prix de n’importe quoi. Je vois beaucoup de livres graphiques qui ne me donnent pas envie de les ouvrir, encore moins de les acheter. Par respect pour ce dont nous avions rêvé avec mon ami Pierre Bottero, je m’efforcerai de polir chaque image, chaque livre afin que chaque nouveau projet puisse trouver sa place aux cotés du Chant du troll, avec la même intensité et le même plaisir de dessiner.
