Quand on regarde la bibliographie de Thomas Mosdi, on se dit qu’il a plutôt bien négocié le virage entre jeux de rôle et bande dessinée. Il a scénarisé des séries comme Les Korrigans, La Graine de folie, L’île des Morts, Malienda, Xoco, Les héritiers du soleil... Pour Chimères, il travaille avec Joseph Béhé, qu’on a vu aux pinceaux de Péché Mortel et Minuit à Rhodes.

De retour à l’hôpital

Après une tentative pour le rendre à la vie normale, les médecins de Daniel ont jugé plus prudent de le faire de nouveau interner dans un hôpital psychiatrique. Sauf que cela ne suffit pas pour qu’un groupe de personnages mythologiques déguisés en humains le laissent tranquille. Ils continuent à l’assaillir de visions, espérant le faire définitivement basculer dans la folie. Mais sans le savoir, Daniel a des alliés qui agissent dans l’ombre.

Evolution et couleurs directes...

On avait pris pas mal de plaisir à parcourir le premier tome de Chimères. La faute aux traits de Béhé en couleurs directes. Cela reste vrai graphiquement dans ce deuxième tome. Les ambiances tirant sur le jaune sont tout simplement superbes. Côté scénario, Mosdi lève peu à peu le voile et structure la folie de Daniel. De simple victime apeurée, il commence à apprendre à résister à ses tortionnaires. Cela nous promet un bon troisième tome (la dernière planche d’Athena reste en plus bien en suspens). Surtout, le cadre de l’histoire commence à apparaître. On en sait un peu plus sur le passé de Daniel. Reste encore à découvrir qui sont ces personnages qui lancent des visions directement dans le cerveau du héros. Affaire à suivre ! Pour l’heure, et en attendant le dénouement promis dans le troisième tome, Chimères est une bonne série jouant bien sur la folie, le fantastique et les couleurs directes de Béhé.