Lorsque vous achetez Le Méridien des brumes en librairie, il y a une petite étiquette sur la couverture qui précise : « par le dessinateur du Lièvre de Mars ». Une indication qui a son importance pour guider les amateurs de cette série fantastique en six tomes. Né en 1929 à Barcelone, la carrière BD d’Antonio Parras a en effet été marquée par ce lièvre qui l’a occupé pendant pas mal d’années avec son compère Patrick Cothias. Il a de plus à son actif un titre de la série One Shot avec Serge Le Tendre. Pour cette nouvelle aventure, il s’est associé à Erik Juszezak, un auteur camerounais qui signe avec Le Méridien des brumes son premier scénario.
Un tueur rôde dans la ville…
Londres a peur… En cette fin d’un XIXème siècle steampunk, un meurtrier particulièrement cruel et sournois sème la terreur dans la capitale britannique. Pour s’arrêter, celui que l’on nomme l’Equarrisseur (un surnom qui veut tout dire), demande une somme plutôt rondelette. Une sorte de rançon avec toute une ville pour otage. Devant leur impuissance, les autorités vont chercher un homme en Afrique pour tenter de l’arrêter. Guide sur ces terres sauvages, il doit sa réputation de chasseur à quelques articles de presse élogieux qui enflamment l’imaginaire des londoniens. Mais sa gloire et ses habitudes de la brousse feront-elles vraiment le poids contre l’Equarrisseur ?
Pas mal…
Vous l’aurez compris, l’intrigue du Méridien des brumes n’est pas neuve. Et la situer dans un univers Steampunk ne change rien à l’affaire (surtout quand cet univers n’est qu’entrevu et qu’il ne sert en rien le scénario). Pour autant, on se laisse entraîner sans véritablement de résistance. Le tueur est horrible, le héros héroïque et Erik Juszezak nous a réservé quelques surprises. De quoi nous faire passer quelques moments agréables de lecture mais sans plus. A condition également d’accrocher au dessin et au trait d’Antonio Parras. Un album pas vraiment renversant mais qui se laisse lire sans difficulté.
La chronique de 16h16 !