Alain Damasio est né à Lyon en 1969. Installé maintenant dans le coin de Marseille, il prend le temps entre chacun de ses livres ; mais pour quels résultats ! Citons La Zone du dehors et La Horde du contrevent, deux romans au succès phénoménal, qui ont chacun nécessités quelques années de travail. Mais Damasio, c’est aussi des nouvelles, dont certaines sont compilées dans Aucun souvenir assez solide.

Poétique

Un monde où chaque mot est mis sous copyright©, où chaque phrase coûte cher, où les multinationales s’affrontent pour racheter mots et lexiques.
 
Un pays où les phares et leurs habitants ne communiquent qu’à travers des signaux lumineux pour faire face à une vague d’asphalte qui recouvre tout.

Ou encore un endroit où les habitants sont dématérialisés lorsqu’ils traversent une zone particulière.

Voilà certains des sujets abordés dans ce recueil de nouvelles de science-fiction.

Royal

Alain Damasio joue avec les mots et leurs sens. À la fois plein de poésie, de profondeur, et de jeux de langage, ce recueil se savoure du début à la fin. Chaque nouvelle donne lieu à des prouesses dans le style et dans le jeu avec les mots. Pour les courageux voulant aller jusqu’au bout des choses, certaines nouvelles (je pense surtout à la première) pourraient se lire avec un dictionnaire à côté pour saisir chacun des sens, et notamment ceux cachés, des mots utilisés.

Damasio écrit avec la précision d’un scalpel, chaque mot fait mouche. Les effets de style se multiplient pour le bonheur du lecteur qui ne devra alors pas rester passif face à cette lecture.

Pour tous les amoureux des mots, des nouvelles originales et profondes, des jeux de mots, ne passez pas à côté de ce recueil d’une grande qualité.