Mia, Nathanaël et les flammes…
Elle s’appelle Mia. C’est une petite fille qui a tout perdu dans un incendie dans le Bush australien. Mia n’est pas une petite fille comme les autres : elle a le don de susciter le feu. Sa mère et elle ont été emmenées dans une base secrète où Mia a subi des tests. Sa mère l’a faite évader. Mais elle est morte pendant leur fuite et Mia erre, à demi-folle, dans le grand froid du Canada. Elle tombe sur un ours mort et surtout Cadzow. Lui, c’est le guide indien de Nathanaël, un jeune musicien français marqué par un terrible incendie qui a brûlé ses bras. Et Cadzow est pyromane…
Quand Mia arrive dans leurs vies, le feu qui émane d’elle incendie le village de Cadzow… cela Nathanaël de la trouver et de la sauver. Troublé, Cadzow voit en elle la réincarnation d’un esprit mauvais et puis il a des choses à se faire pardonner. Il veut la tuer, Nathanaël l’en empêche et s’enfuit avec elle. Commence une traque qui mènera ces trois humains au bout d’eux-mêmes, à la recherche des esprits qui les hantent.
Un roman différent
La Fille du feu d’Aurélie Wellenstein, autrice de La harpiste des terres rouges, est une histoire singulière qui interroge notre rapport au feu, au moment où la planète connaît de plus en plus d’incendies dévastateurs, notamment en Sibérie où le permafrost se réchauffe. L’autrice relie ça aux animaux, victimes directes de ces incendies. Et les esprits qui hantent les personnages sont ceux des animaux morts… C’est intense, parfois naïf, parfois poétique. La Fille du feu ne laissera en tout cas personne indifférent.
Sylvain Bonnet
La Chronique de 16h16