Walter Jon Williams est un auteur américain né en 1953. Il a commencé sa carrière d'écrivain avec des romans maritimes. Puis il découvre la science-fiction et signe des livres comme Câblé, le diptyque Plasma ou Aristoï.
Williams est un auteur suffisamment réputé pour que la parution d'un de ses romans en France soit un événement. C'est L'Atalante, dans sa collection La Dentelle du Cygne, qui publie la toute dernière de ses œuvres, Avaleur de mondes.
Dans un futur où l'homme n'a plus de sujet d'inquiétudes, la guerre menace...
Aristide est un des concepteurs des onze intelligences artificielles géantes en orbite autour du soleil. Grâce à elles, l'espèce humaine a pu atteindre un niveau technologique tel que les hommes sont maintenant immortels et peuvent créer des univers de poche aussi divers que variés.
Alors qu'il explore Midgarth, monde ayant pour thème les univers de fantasy, Aristide découvre une secte de prêtres au service d'une puissance, Le Vengeur, qui cherche à prendre le contrôle d'un maximum de personnes. Qui est derrière cette entité ? Pourquoi cherche-t-elle à asservir autant de monde ? Pressentant que l'humanité est menacée, Aristide se lance à la recherche de la véritable nature du Vengeur. Le système solaire pourrait-il connaître sa première guerre depuis plus de mille cinq cents ans ?
Un space opera un peu laborieux mais globalement bon.
Les premières pages de Avaleur de mondes donnent l'impression qu'on vient d'entamer un roman de fantasy. Le personnage principal correspond parfaitement à celui de l'illustration de couverture, signée Benjamin Carré. Il se promène effectivement l'épée à la ceinture ; il cotoîe orcs, trolls et autres créatures imaginaires. Le premier quart du roman – environ cent pages – peut facilement rebuter l'amateur de science-fiction qui vient d'entamer Avaleur de mondes.
Il faut en effet s'accrocher un peu pour découvrir l'aspect science-fictif du dernier Williams. On ne se rend compte que soudainement – lorsqu'Aristide, le héros, revient de Midgarth – que l'auteur de Câblé n'a pas abandonné son genre de prédilection et que Avaleur de mondes est un vrai roman de SF. L'action se déroule en effet dans un futur lointain où l'homme a réussi à créer des intelligences artificielles qui lui ont permis de faire des bonds technologiques effarants. Hommes et femmes ne peuvent plus mourir, puisqu'à leurs décès, ils sont réincarnés dans un nouveau corps de leur choix, et pas forcément humain. C'est une ère de prospérité que nous décrit Williams, où chacun peut décider d'émigrer, via un trou de ver, vers un univers de poche parmi les dizaines créés avec l'aide des IA. Mais surtout l'humanité n'a pas connu la guerre depuis quinze siècles – du moins de vraies guerres, non menées pour le plaisir.
L'univers de Avaleur de mondes est complexe mais cohérent. Williams y introduit d'amusantes références à d'autres œuvres de science-fiction : les lois asimoviennes qui régissent le fonctionnement des intelligences artificielles, le nom d'empreint d'Aristide sur Hawaïki (Franz Sandow en référence au Frank Sandow de L'Île des morts de Zelazny)...
Le héros de Avaleur de mondes est un homme célèbre puisqu'il est à l'origine des onze IA sans lesquelles l'humanité ne serait pas où elle en est. À l'abri du besoin, il passe son temps à voyager, étudiant les espaces implicites des univers de poche. C'est un personnage complexe, loin des stéréotypes. Un peu égoïste, pas forcément à l'aise dans les relations sociales, il n'apparaît pas spécialement sympathique au lecteur. Mais c'est un des points forts d'un roman qui nous entraîne dans un futur étonnant aux côtés d'un personnage qui l'est tout autant.
Avaleur de mondes est un roman qui monte en puissance au fil des pages. Le premier quart, nous l'avons déjà dit, est peu intéressant. Il suit aux aventures d'Aristide sur Midgarth une enquête qui se déroule presque trop bien et qui permet au héros de découvrir rapidement la nature du Vengeur. La première moitié du roman est donc laborieuse et n'aide pas le lecteur à entrer dans un roman qui n'est pourtant pas sans intérêt.
L'autre moitié du livre, heureusement, est bien meilleure. Avaleur de mondes y devient un vrai space opera. Un guerre se déclare, le vent de l'aventure se met à souffler. Les combats finissent par faire rage, l'action creuse son trou. Il y a profusion d'éléments technologiques dignes d'un roman de science-fiction...
Malgré tout, la fin du roman n'est pas sans défauts, car précipitée. En cinquante pages, l'auteur décrit en effet comment un moyen de vaincre le Vengeur est trouvé et sa mise en œuvre.
Avaleur de mondes est donc loin d'être un chef-d'œuvre. On termine sa lecture avec une impression positive, mais tout en ayant conscience des défauts qui le parsèment. Walter Jon Williams ne signe pas là son meilleur roman et ses fans pourraient être déçus.
Williams est un auteur suffisamment réputé pour que la parution d'un de ses romans en France soit un événement. C'est L'Atalante, dans sa collection La Dentelle du Cygne, qui publie la toute dernière de ses œuvres, Avaleur de mondes.
Dans un futur où l'homme n'a plus de sujet d'inquiétudes, la guerre menace...
Aristide est un des concepteurs des onze intelligences artificielles géantes en orbite autour du soleil. Grâce à elles, l'espèce humaine a pu atteindre un niveau technologique tel que les hommes sont maintenant immortels et peuvent créer des univers de poche aussi divers que variés.
Alors qu'il explore Midgarth, monde ayant pour thème les univers de fantasy, Aristide découvre une secte de prêtres au service d'une puissance, Le Vengeur, qui cherche à prendre le contrôle d'un maximum de personnes. Qui est derrière cette entité ? Pourquoi cherche-t-elle à asservir autant de monde ? Pressentant que l'humanité est menacée, Aristide se lance à la recherche de la véritable nature du Vengeur. Le système solaire pourrait-il connaître sa première guerre depuis plus de mille cinq cents ans ?
Un space opera un peu laborieux mais globalement bon.
Les premières pages de Avaleur de mondes donnent l'impression qu'on vient d'entamer un roman de fantasy. Le personnage principal correspond parfaitement à celui de l'illustration de couverture, signée Benjamin Carré. Il se promène effectivement l'épée à la ceinture ; il cotoîe orcs, trolls et autres créatures imaginaires. Le premier quart du roman – environ cent pages – peut facilement rebuter l'amateur de science-fiction qui vient d'entamer Avaleur de mondes.
Il faut en effet s'accrocher un peu pour découvrir l'aspect science-fictif du dernier Williams. On ne se rend compte que soudainement – lorsqu'Aristide, le héros, revient de Midgarth – que l'auteur de Câblé n'a pas abandonné son genre de prédilection et que Avaleur de mondes est un vrai roman de SF. L'action se déroule en effet dans un futur lointain où l'homme a réussi à créer des intelligences artificielles qui lui ont permis de faire des bonds technologiques effarants. Hommes et femmes ne peuvent plus mourir, puisqu'à leurs décès, ils sont réincarnés dans un nouveau corps de leur choix, et pas forcément humain. C'est une ère de prospérité que nous décrit Williams, où chacun peut décider d'émigrer, via un trou de ver, vers un univers de poche parmi les dizaines créés avec l'aide des IA. Mais surtout l'humanité n'a pas connu la guerre depuis quinze siècles – du moins de vraies guerres, non menées pour le plaisir.
L'univers de Avaleur de mondes est complexe mais cohérent. Williams y introduit d'amusantes références à d'autres œuvres de science-fiction : les lois asimoviennes qui régissent le fonctionnement des intelligences artificielles, le nom d'empreint d'Aristide sur Hawaïki (Franz Sandow en référence au Frank Sandow de L'Île des morts de Zelazny)...
Le héros de Avaleur de mondes est un homme célèbre puisqu'il est à l'origine des onze IA sans lesquelles l'humanité ne serait pas où elle en est. À l'abri du besoin, il passe son temps à voyager, étudiant les espaces implicites des univers de poche. C'est un personnage complexe, loin des stéréotypes. Un peu égoïste, pas forcément à l'aise dans les relations sociales, il n'apparaît pas spécialement sympathique au lecteur. Mais c'est un des points forts d'un roman qui nous entraîne dans un futur étonnant aux côtés d'un personnage qui l'est tout autant.
Avaleur de mondes est un roman qui monte en puissance au fil des pages. Le premier quart, nous l'avons déjà dit, est peu intéressant. Il suit aux aventures d'Aristide sur Midgarth une enquête qui se déroule presque trop bien et qui permet au héros de découvrir rapidement la nature du Vengeur. La première moitié du roman est donc laborieuse et n'aide pas le lecteur à entrer dans un roman qui n'est pourtant pas sans intérêt.
L'autre moitié du livre, heureusement, est bien meilleure. Avaleur de mondes y devient un vrai space opera. Un guerre se déclare, le vent de l'aventure se met à souffler. Les combats finissent par faire rage, l'action creuse son trou. Il y a profusion d'éléments technologiques dignes d'un roman de science-fiction...
Malgré tout, la fin du roman n'est pas sans défauts, car précipitée. En cinquante pages, l'auteur décrit en effet comment un moyen de vaincre le Vengeur est trouvé et sa mise en œuvre.
Avaleur de mondes est donc loin d'être un chef-d'œuvre. On termine sa lecture avec une impression positive, mais tout en ayant conscience des défauts qui le parsèment. Walter Jon Williams ne signe pas là son meilleur roman et ses fans pourraient être déçus.