Kentaro Miura a 40 ans. Décidé à dessiner dès son plus jeune âge, ce japonais s’oriente vers un lycée artistique. Son premier travail après son diplôme, Futatabi, est récompensé par le prix de l’originalité du Shonen magazine (magazine de prépublication de manga très connu au Japon). Après quelques oeuvres, il se consacre exclusivement à la réalisation de Berserk.

Le petit fils spirituel de Ken le survivant

Guts (Gatsu en VO) est un guerrier qui erre de villages en villages à la recherche de quelque chose. Il se retrouve souvent au milieu de bagarres surtout quand il sent qu’il y a des démons à combattre. C’est lors d’une de ses escarmouches que Guts sauve les ailes de Puck, un elfe. Celui-ci va se mettre à suivre Guts et va découvrir qu’un grand secret entoure cet homme. Il possède en effet une force surhumaine et une marque sur le cou qui semble attirer les morts et les incubes (sorte de démons du sommeil).
Pendant les combats, Guts perd toute humanité et utilise une épée plus grande que lui pour faire des ravages.
Quel est donc le passé de cet homme qui porte une prothèse en métal à un bras et ne voit plus que d’un oeil ?
Qu’est ce qui l’a conduit à devenir un berserk?

Un bon début

Ce qu’on peut souvent craindre avec les mangas de baston, c’est qu’il n’y aie rien derrière.
Mais Berserk, dès le premier tome, nous promet de nombreuses révélations sur le passé de son héros. Il sent qu’il y a un vrai passif qui a conduit cet homme à choisir une vie de combats.
Les scènes de combats sont aérées, ce qui permet de bien suivre l’action. Le trait de Miura sont expressifs. On sent une véritable ambiance glauque qui suinte de ses personnages et de ses décors.
Le personnage de Puck permet un peu de recul et d’humour face à Guts. Ses grimaces permettent de détendre un peu l’atmosphère lourde qui règnent au fur et à mesure des pages.

La collection seinen est destinée au jeunes adultes. Les récits sont plus sombres et plus complexes. L’étiquette “pour lecteur averti” de Berserk indique en plus des scènes de violence.