Catherine Dufour est un auteur aux multiples talents, ce que ne dément pas sa production récente avec l’Accroissement mathématique du plaisir, recueil de nouvelles qui touchent un peu à tous les thèmes.
Blanche neige et les lance-missiles appartient à la veine de la fantasy humoristique et contient deux romans parus à l’origine chez Nestiveqnen en 2001. Une très bonne idée que cette réédition !
Quand les contes ne sont plus là où on les attend
Il était une fois un monde plat. Sur ce monde plat vivaient des gnomes xénophobes, des gragons, des fées et beaucoup d’autres créatures imaginaires. Tout était ordonné pour le mieux jusqu’au jour où un spectre du nom de Bille Guette découvrit un alcool fort apprécié par Dieu et le Diable, ce qui eut pour conséquence de laisser anges, démons et tout ce beau monde livrés à eux-mêmes. Ce qui bien entendu entraîna quelques fâcheuses entorses dans les contes tels que nous les connaissons : Blanche-neige a réussi à échapper à sa méchante belle-mère et à devenir Impératrice, la Belle au bois dormant est réveillée par un démon, Peau d’âne reste bloquée dans sa cabane sans pouvoir se marier, sans parler des fées marraines complètement dépassées… et au milieu de tout ce désordre, il faut aussi sauver le monde, ce qui n’est pas rien !
Des zygomatiques mis à contribution
Les contes sont donc massacrés dans la joie et la bonne humeur, entre jeux de mots douteux, jeux sur le langage (la façon qu’ont certains personnages de s’exprimer est particulièrement savoureuse), situations absurdes et personnages hauts en couleur. Personnages bien à plaindre et malmenés tout au long de ce roman aux multiples références : entre autres Terry Pratchett ou les Monty Pythons… mais Catherine Dufour ajoute sa petite touche personnelle et n’hésite pas à à se montrer (souvent) irrévérencieuse, un petit plus non négligeable.
Le premier roman (Les grands alcooliques divins), composé de courtes saynètes mettant en scène les différents protagonistes, passe d’une situation à une autre, et peut donner l’impression d’être décousu ; mais l’auteur parvient à raconter une véritable histoire tout à fait cohérente, ce qui n'est pas une mince affaire ! Il reste que la multiplicité des points de vue et des situations donne du dynamisme et un ton propre à cette série de Quand les dieux buvaient.
Le deuxième roman (l'Ivresse des providers), est dans le même ton. On aurait pu penser à un essoufflement dans cette suite mais tout en gardant le même esprit déjanté, Catherine Dufour parvient à se renouveler en malmenant cette fois l’informatique, le cyberpunk, le Père Noël... On ne change pas une méthode qui gagne, et cette suite est peut-être même au-dessus, car plus détachée des références avouées des grands alcooliques divins.
Un livre jouissif, on s'amuse beaucoup et pour compléter le tableau nous avons là deux excellents romans pour le prix d'un, que demande le peuple ?
Blanche neige et les lance-missiles appartient à la veine de la fantasy humoristique et contient deux romans parus à l’origine chez Nestiveqnen en 2001. Une très bonne idée que cette réédition !
Quand les contes ne sont plus là où on les attend
Il était une fois un monde plat. Sur ce monde plat vivaient des gnomes xénophobes, des gragons, des fées et beaucoup d’autres créatures imaginaires. Tout était ordonné pour le mieux jusqu’au jour où un spectre du nom de Bille Guette découvrit un alcool fort apprécié par Dieu et le Diable, ce qui eut pour conséquence de laisser anges, démons et tout ce beau monde livrés à eux-mêmes. Ce qui bien entendu entraîna quelques fâcheuses entorses dans les contes tels que nous les connaissons : Blanche-neige a réussi à échapper à sa méchante belle-mère et à devenir Impératrice, la Belle au bois dormant est réveillée par un démon, Peau d’âne reste bloquée dans sa cabane sans pouvoir se marier, sans parler des fées marraines complètement dépassées… et au milieu de tout ce désordre, il faut aussi sauver le monde, ce qui n’est pas rien !
Des zygomatiques mis à contribution
Les contes sont donc massacrés dans la joie et la bonne humeur, entre jeux de mots douteux, jeux sur le langage (la façon qu’ont certains personnages de s’exprimer est particulièrement savoureuse), situations absurdes et personnages hauts en couleur. Personnages bien à plaindre et malmenés tout au long de ce roman aux multiples références : entre autres Terry Pratchett ou les Monty Pythons… mais Catherine Dufour ajoute sa petite touche personnelle et n’hésite pas à à se montrer (souvent) irrévérencieuse, un petit plus non négligeable.
Le premier roman (Les grands alcooliques divins), composé de courtes saynètes mettant en scène les différents protagonistes, passe d’une situation à une autre, et peut donner l’impression d’être décousu ; mais l’auteur parvient à raconter une véritable histoire tout à fait cohérente, ce qui n'est pas une mince affaire ! Il reste que la multiplicité des points de vue et des situations donne du dynamisme et un ton propre à cette série de Quand les dieux buvaient.
Le deuxième roman (l'Ivresse des providers), est dans le même ton. On aurait pu penser à un essoufflement dans cette suite mais tout en gardant le même esprit déjanté, Catherine Dufour parvient à se renouveler en malmenant cette fois l’informatique, le cyberpunk, le Père Noël... On ne change pas une méthode qui gagne, et cette suite est peut-être même au-dessus, car plus détachée des références avouées des grands alcooliques divins.
Un livre jouissif, on s'amuse beaucoup et pour compléter le tableau nous avons là deux excellents romans pour le prix d'un, que demande le peuple ?