Né en 1977, Yoshio Sawai débute sa carrière en publiant des one shots dans le Weekly Shônen Jump (célèbre magazine de prépublication japonais). Il se fait notamment remarquer grâce à sa parodie de Hokuto No ken (Ken le Survivant) mettant en scène un héros à la coupe afro qui se bat dans un monde post apocalyptique, et qui utilise ses poils de nez comme une arme. C’est la première ébauche de Bobobo-bo Bo-Bobo qui deviendra une série régulière de Weekly Shônen Jump en 2001. Le succès est immédiatement au rendez pour cette série qui sera déclinée en jeu vidéo, dessin animé et autres produits dérivés, jusqu’à sa conclusion en 2007.
Pour la paix du poil dans le monde
An 300X. La Terre est en grand danger. L’Empire Chauvekipeut tente d’asseoir son hégémonie sur la planète. Dirigée par l’empereur Crâne d’Oeuf (4ème du nom), l’opération « chasse aux poils » impose à toute la population de vivre avec le crâne rasé. Ce sont les brigades capillo-tracteuses qui sont chargées d’arracher les cheveux des habitants, provoquant de véritables génocides capillaires. C’est le moment que choisit Bo-Bobo, héros charismatique et poilu, pour s’élever contre l’empire afin de « protéger la paix du poil dans le monde ». Secondé par la jeune Beauty et un truc bizarre (une sorte de capsule sur pattes), c’est le début d’une longue aventure capillaire pour ce héros hors du commun qui rencontrera des personnages, amis et ennemis, aussi étranges que sa coupe afro jaune.
Un manga rigolo… Poil au dos !
Autant le dire tout de suite : pour lire Bobobo-bo Bo-Bobo, il faut avoir le cerveau (et les poils) bien en place ! Même si le résumé décrit plus haut donne un semblant de logique au scénario de ce manga, ne vous y fiez pas tant que ça : les histoires et les gags s’enchaînent à une vitesse phénoménale, le tout dans l’illogisme le plus farfelu : Bo-Bobo se bat à coup de Hanage Shinken (« Furie des poils de nez », ça ne s’invente pas !), un étrange slip à tête de canard apprend qu’il est le fruit d’une union entre une culotte et un canard, sans parler de tout ce qui se passe dans la coupe afro et les narines de notre héros.
Seul élément relativement rationnel dans ce monde de fous, l’héroïne Beauty, qui semble être la seule à s’étonner des pitreries des personnages.
L’humour absurde est donc le point fort de Bobobo-bo Bo-Bobo, dont les dessins, plutôt simples mais incroyablement dynamiques collent parfaitement avec l’ambiance loufoque et les blagues (toujours) tirées par les cheveux de ce manga.
Un humour purement japonais dans la lignée de High School Kimengumi (Le Collège Fou Fou Fou, en français) qui en déroutera plus d’un, c’est sûr.
