A l’heure où Dune 2 triomphe au box-office, voici la traduction d’un roman, Princesse de Dune, sorte de prequel au roman éponyme, qui, pour beaucoup de fans, sera passionnant à découvrir.
Deux femmes qui se croisent
Nous voici donc de retour dans l’univers de Dune deux ans avant que tout commence. Voici deux femmes que tout oppose. D’un côté Irula, fille aînée de l’empereur Shaddam IV, blonde superbe très intelligente et formée par le Bene Gesserit. De l’autre Chani, fille du planétologiste impérial Liet Kynes, fremen par sa mère, prête à se rebeller contre les Harkonnen qui tiennent la planète Arrakis pour en exploiter l’épice mais aussi contre l’Imperium. Shaddam IV voit un jeune officier, Zenah, venir lui demander la main d’Irulan. Vexé, Shaddam l’envoie mater une rébellion sur la planète Otash sans lui donner tous les éléments : Zenah échoue bien sûr et est rétrogradé. Sans le savoir, Shaddam s’est fait un ennemi mortel qui va bientôt prendre la tête d’une révolte au sein de la flotte impériale. Menacé dans son palais de Kaitan, l’empereur voit Irulan lui conseiller de faire une tournée d’inspection sur Arrakis. Et voilà l’empereur et sa fille qui arrivent sur Arrakis, observés par Chani et les siens qui trament un complot contre eux…
Un univers en expansion
Princesse de Dune est en fait le troisième tome des Légendes de Dune, nouveau cycle écrit par Brian Herbert et Kevin J. Anderson, duo qui s’efforce de développer l’univers de Frank Herbert. Là où Frank Herbert savait doser son intrigue et laissait planer certains mystères dans cet univers foisonnant, les deux successeurs ont tendance à tout vouloir expliquer. C’est parfois passionnant, comme avec Le Duc ou La Dame, traduits récemment et c’est parfois pénible comme dans La guerre des machines. Ici, il est savoureux de voir Irulan et Chani se croiser sans se rencontrer, quand on a en mémoire Dune et Le messie de Dune. Les nombreux fans aimeront ce roman plutôt plaisant et bien fait.
Sylvain Bonnet