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Business Clan

Nicolas Tackian (Scénariste), Stéphane Miquel (Scénariste), Crazytoons (Coloriste), Clément Sauve (Dessinateur), Serge Lapointe (Lettrage, Encrage)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2006  -  bd
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Business Clan

Stéphane Miquel et Nicolas Tackian se sont croisés en 1996 et se sont taillés une solide réputation en scénarisant plusieurs séries chez Soleil Productions : notamment L’Anatomiste, Les Insurgés d’Edaleth, Bad Legion et Kookaburra Universe (tome 5). Après avoir travaillé sur des comics militarisants, le dessinateur Clément Sauve, pur produit de Montréal, s’est tourné vers l’Europe avec Black Bank.

En rapprochant ces auteurs autour d’une future série à succès, Soleil espère connaître la réussite de certains de ses concurrents (Dupuis, Dargaud, Le Lombard) en matière de séries politico-militaro-financières. En combinant espionnage (Coulisses du pouvoir, Insiders), arnaques (IR$, Largo Winch) et commandos mercenaires (Narvalo, XIII), tous les ingrédients sont, en effet, réunis pour viser haut et frapper fort.

The Back Blank


Escroc de dimension internationale, poursuivi depuis longtemps par le FBI, Adrian Stolker est maltraité à Guantanamo pour avoir mené une opération d’envergure à Gaza qui a tourné court. Il sort de la base militaire grâce à un membre de la CIA, Alicia Jones, qui lui propose, contre sa liberté, de coopérer en vue de l’arrestation des managers mafieux de la tentaculaire Sun Bank. C’est le mystérieux projet « Black Bank ». Il devra rejoindre, pour cela, un énigmatique James Baeckes qui travaille en retrait, en back office, pour la CIA.

Figure inversée du personnage de Dick Tracy (the Blank), dont la figure avait été ravagée par une balle, et qui sortit de prison pour diriger un gang dans l’ombre, Adrian Stolker doit disparaître et renaître pour s’attaquer au crime organisé.

Qui manipule qui ?


Partant de la base militaire de Cuba et, en plusieurs flash-back, nous sommes invités à ne pas nous fier aux apparences. Les manipulateurs ne sont jamais ceux que l’on croit. Adrian Stolker, manipulateur-né, est tour à tour enfermé à Guantanamo et piégé à l’intérieur du projet Black Bank, sans possibilité de s’en échapper. Aucun des personnages ne paraît être libre de ses mouvements et quand il l’est un peu, il se fait berner. C’est donc avec impatience que nous attendons le second album (à l’image des fins d’épisodes d’Alias) pour découvrir qui complote quoi au-dessus de tout ça.

Dans ce premier album, très « série américaine », tout est orienté action et manipulation. Pas de combinaisons financières subtiles, mais de belles opérations commandos, une belle poursuite en voiture, une bonne dose de violence et un brin de flirt entre Adrian et Alicia. Le tout est servi par un graphisme réaliste de haute précision, un entrelacement dynamique des cases et des couleurs bleues/ocres, où l’ombre joue une grande part, à l’image de la rousse héroïne.

Cette série a tout pour plaire au plus grand nombre aux jeunes et aux adultes, mais la psychologie des personnages et les relations personnelles et professionnelles restent seulement esquissées. Seul le pauvre Bridge, du FBI, paraît hésiter entre son engagement professionnel et sa vie privée, mais c’est perdu d’avance, il a déjà choisi (poncif du genre polar). Bref, une série qui oscille entre plusieurs genres, intelligente dans sa construction, mais froide et simpliste dans sa dimension interpersonnelle.

Attendons le second album pour voir si les auteurs sauront se démarquer davantage de certaines séries américaines et sauront trouver une plus grande originalité que dans l’hybridation des genres.

Genres / Mots-clés

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