L'éditeur
Les éditions du Nouvel Angle sont une maison d’édition associative en partenariat avec 5 éditeurs : Matagot, Amaterra Clochette, Paradis et Sharkfin. Ils publient des romans jeunesse d’aventures et fantastiques, mais aussi le domaine du livre pratique.
Les éditions du Matagot sont avant tout une maison de jeux de société (Cyclades), et de jeux de rôles. Ils s’associent à Nouvel Angle à l’occasion de la réédition de « Louis le Galoup » de Jean-Luc Marcastel, en 2009. Ils publient ensuite « La Geste d’Alban », « Rose-Aimée », « Cœur de jade, lame de dragon ». La série « Apocalypsis » comprend cinq tomes indépendants, chacun des premiers livres présentant l’un des quatre Cavaliers. Dans le dernier, leur rencontre et l’apocalypse.
L'auteure
Eli Esseriam est une auteure française qui signe sa carrière d’écrivain en 2011 avec la série « Apocalypsis ». Après un bac L, elle devient infirmière, mais a toujours gardé son inclinaison pour la lecture et l’écriture. Elle a travaillé particulièrement aux urgences et en psychiatrie, et a également côtoyé des tueurs et autres psychopathes dans le milieu carcéral. L’univers médical, la souffrance se retrouvent dans sa série (cf.interview d’Eli Esseriam sur Actusf ! /detail-d-un-article/itw-eli-esseriam.html)
Un don unique mais mortel
Elias Land, jeune homme de 17 ans, est bègue, timide, complexé. Seulement, il possède un don destructeur, qui fait de lui le Cavalier Pâle parmi quatre. Le toucher est pour lui un sens dangereux : à son contact, tout dépérit et finit par mourir.
Maître de la mort et de la maladie, il l’est aussi du temps. Il voyage dans le passé pour infléchir le cours des événements, et écrit des lettres à son futur lui pour le prévenir d’erreurs à ne pas faire. C’est ainsi que l’actuel Elias relit ces souvenirs et assiste à l’exposé de sa vie, de sa personnalité et de ses actes.
Une lecture sans couleurs
Les quatre Cavaliers de l’Apocalypse, que l’auteure reprend à son compte, sont issus du Nouveau Testament. Leur chevauchée annoncerait la fin du monde. Leurs montures seraient de différente couleur : blanc, rouge, noir et vert pâle, le cavalier pâle symboliserait la maladie.
Les souvenirs d’Elias du passé, les lettres écrites à son futur lui sont une façon plutôt originale d’aborder le tome. Cependant, ce procédé devient vite lassant et redondant. Les actions sont parfois situées loin dans le temps et donnent l’impression de rester éloignées du personnage.
Le roman ne semble qu’un examen de sa vie, qu’une explication d’Elias. Il manque de substance, d’actions, même d’un but. Rien n’est prévisible, mais tout reste d’une certaine façon connu (l’atmosphère, les sujets). Présentés comme une biographie, les éléments semblent objectifs, plats, et le lecteur en vient rapidement à espérer un peu de relief. Les personnages passent en coup de vent, la fonction d’Elias n’est pas clairement expliquée, les éléments de fond sont effacés par le héros et ses actes qui occupent tout le premier plan.
Finalement, les dernières pages se terminent sur un sentiment d’inachevé. Les quelques scènes de compassion éprouvée à l’égard d’Elias, parfois d’identification à soi, ne suffisent pas à faire du livre un roman de grand intérêt.