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Château de vampire à vendre

Jean-Jacques Beineix (Scénariste), Bruno de Dieuleveult (Dessinateur, Coloriste)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/2004  -  bd
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Château de vampire à vendre

Qui ne connaît pas Jean-Jacques Beineix ? Né en 1946 l’homme est aujourd’hui un Monsieur du cinéma français. Des films comme 37.2 le matin, Roselyne et les lions ou IP5 et Mortel Transfert lui ont apporté une certaine reconnaissance. En 1982, il tombe amoureux du livre La Vierge de glace de Marc Behm et en achète les droits. Malheureusement, il ne parvient pas à réunir assez de fonds pour en faire un film et met le projet au placard des idées perdues. 22 ans plus tard, il décide finalement d’adapter le roman en bande dessinée avec son complice Bruno de Dieuleveult, qui passe son temps à faire des story-boards pour les films de Gérard Oury, Agnès Jaoui, Nicole Garcia, Patrice Leconte et Patrick Braoudé.

Jeune vampire recherche fonds pour acheter château roumain

Cora est une jeune vampire plutôt discrète. Employée dans un casino la nuit, elle passe ses journées à dormir dans un cercueil dans son appartement. Evidemment personne ne connaît son goût du sang, une tendance qu’elle réfrène depuis bien longtemps. Son grand rêve est d’acheter un véritable château roumain transporté pierre par pierre à Paris. Mais pour cela elle a besoin de quelques millions d’euros. Des millions qu’elle n’a pas. En rencontrant Tony, un autre vampire, un plan germe dans sa tête.

Ne fait pas de la bande dessinée qui veut

Pour sa première bande dessinée, Jean-Jacques Beineix bénéficie d’un important plan de communication. Et après tout c’est tout à fait normal. Qu’un réalisateur aussi talentueux fasse de la BD est un véritable événement. Mais comme pour le cinéma, faire de la bande dessinée est un métier qui s’apprend. Et les premiers albums ne sont pas forcément les meilleurs. Outre le dessin franchement pas terrible de Bruno de Dieuleveult (je crois que le terme qui s’applique dans ce cas c’est vieillot, ou dépassé : on se croirait dans les années 80), le scénario est truffé de maladresses regrettables. Car, autre difficulté, le thème du vampirisme a déjà été largement exploité et il est difficile aujourd’hui, soit d’y apporter quelque chose de nouveau, soit d’exploiter ce genre avec suffisamment de qualité pour ne pas lasser rapidement ceux qui ont au moins lu Bram Stocker et Anne Rice. Et là il faut dire qu’on s’ennuie ferme devant ces vampires de pacotille. Même ceux qui ne sont pas habitués aux histoires de vampires devraient les trouver assez peu crédibles. En résumé, s’il a certainement fait une belle opération de promotion, Jean-Jacques Beineix ne convainc pas franchement dans le rôle de scénariste BD (même chose pour le dessinateur). Et si le cinéma pioche en ce moment dans le monde des bulles pour faire des films, le chemin inverse ne va pas de soi. Bref, s’il retourne aujourd’hui à ses pellicules, les bédéphiles ne perdront pas grand chose. A moins que les deux compères ne nous épatent dans les prochains tomes… Mais c’est mal parti.

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