Le premier tome de Chevalier Malheur avait signé les retrouvailles entre Pascal Bertho et Stéphane Duval, deux amis qui s'étaient perdus de vue quelques années après de multiples aventures au sein du fanzine rennais Atchoum. Une séparation durant laquelle Stéphane Duval aura réalisé Red Caps et Les Lutins (avec Pierre Dubois), ainsi que Janet Jones (avec Dieter). De son côté, Pascal Bertho s'est lancé dans la série de science-fiction Kérioth avec Marc-Antoine Boidin dont le troisième tome est prévu sous peu chez Vents d'Ouest.

Le retour

Chevalier Malheur est d'abord et avant tout l'histoire d'un retour. Celui de Groëne, chevalier légendaire revenant dans son pays à la recherche d'un fils dont il a appris l'existence par hasard. Ce faisant, il retrouve ses anciens compagnons avec qui il formait une fière équipe. De là à repartir à l'aventure, il n'y a qu'un pas… que tous franchiront allègrement ! Objectif : se payer une dernière tranche de gloire et retrouver le fils de Groëne.

Des tiroirs...

Si résumé de la sorte, l'histoire peut sembler un peu simple, il n'en est rien. Cette dernière aventure est pour Groëne l'occasion de faire le point sur sa vie et sur ses contradictions. Entre Flash back et péripéties, il tente de surmonter les épreuves du présent et ses erreurs du passé. Attendez-vous donc parfois à être un peu désorienté au fil des pages. Côté graphique, les personnages rondouillards de Duval sont peu courants mais finalement bien sympathiques. Chevalier Malheur est un objet assez rare dans la BD et qui mérite que l'on s'y attarde.