Scénariste autant pour les comics (Iron Fist) que pour la télévision, Clay McLeod Chapman est aussi romancier et Le Remake est son premier roman traduit chez nous par les éditions Pygmalion, s’inscrivant clairement dans le fantastique comme on va le voir.

La petite sorcière qui ne voulait pas mourir

Tout commence par une histoire de lynchage, celui d’Ella Louise Ford et de sa fille Jessica, vivant dans la petite ville de Pilot’s Creek. Ella Louise avait une réputation de sorcière et de guérisseuse, jusqu’à ce qu’un client meurt. Accusée de sorcellerie et de magie noire, Ella Louise et sa fille sont brûlées vives, la première est enterrée dans les bois et l’autre dans le cimetière. Leur histoire devient une légende urbaine et dans les années 70, un certain Ketchum y tourne un film de série Z, complètement fauché. La petite fille censée jouer Jessica a peur, terrorisée par sa mère. Et elle entend une voix. Jessica.

Amber, prise de panique, s’enfuit pendant le tournage dans les bois et y croise une femme qu’elle croit être Nora, l’actrice jouant Ella Louise. Mais celle-ci a un comportement bizarre : ce n’est pas Nora mais bien le spectre d’Ella. Amber essaie de s’enfuir mais le spectre la rattrape… on retrouve Amber enterrée dans les bois, presque morte. Vingt ans plus tard, on veut tourner un remake et Amber est engagée pour jouer cette fois Ella Louise. À quel prix ?

Un roman référentiel et effrayant

Définitivement ancré dans le genre fantastique et le roman de sorcières, Le Remake est aussi un roman plein de références et de citations : on y trouve ainsi des échos et des hommages au Projet Blair Witch, à Scream. Sa structure en quatre parties chronologiques permet une gradation dans la peur assez efficace. On ne peut donc que vous recommander la lecture du Remake.

Sylvain Bonnet