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CoCyclics : bêta-lecture et conseils d’écriture - septembre 2016
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CoCyclics : bêta-lecture et conseils d’écriture - septembre 2016

Cet article de septembre 2016 de CoCyclics est en lien avec interview d'Aurélie Wellenstein : Ecrire sur les chevaux
 
6 erreurs à ne pas commettre quand on parle de chevaux dans un texte
 
(Traduction libre de l’article du 9 mars 2016 écrit par Chuck Sambuchino, sur le site Writer’s Digest — http://www.writersdigest.com/editor-blogs/guide-to-literary-agents/6-wrong-ways-to-write-about-horses)
 
1. Les chevaux qui ne sont pas « refroidis » après un effort
 
Imaginez une romance, un héros fringant doit cavaler au triple galop pour arriver à temps jusqu’à l’église où sa bien-aimée est sur le point de se marier avec un autre… Son cheval est trempé de sueur. Messire héros atteint l’église, met pied à terre et… ne s’occupe absolument pas de sa monture.
 
Tout amateur de chevaux qui se respecte pensera aussitôt : « oh non… ». Un cheval poussé à ce point doit être longuement promené au pas jusqu’à ce qu’il se refroidisse suffisamment ; s’il mange ou s’il boit juste après l’effort, cela sera très mauvais pour lui. Si votre personnage n’a pas le temps de s’en occuper lui-même, pensez à inventer quelqu’un qui le fera à sa place !
 
2. La taille des chevaux
 
Dans mes films préférés, la trilogie du Seigneur des Anneaux, les Nazguls montent des chevaux plus grands que les hommes, sans parler des hobbits. En fantasy, pourquoi pas, mais en réalité, les chevaux utilisés dans ces scènes ne font pas plus de 17 « mains » (on mesure les chevaux en « mains » [NDLT : unité de mesure anglo-saxonne], chaque main faisant 4 pouces [NDLT : un peu plus de 10 centimètres]). La taille moyenne d’un cheval, mesurée du sol au garrot, se situe entre 15 et 16 mains [NDLT : entre 1,52 et 1,62 mètre]. Les poneys mesurent 14,2 mains ou moins. Les chevaux de trait peuvent faire 17 à 19 mains, rarement plus. Donc, même dans le cas de « chevaux de guerre » tels que représentés dans les romans de fantasy, tâchez de ne pas les décrire comme faisant 25 mains de hauteur, à moins de vouloir mettre en scène des créatures surnaturelles chevauchées par des géants.
 
3. « Tenir » les rênes ou les agripper fermement
 
On le voit souvent à l’écran : même dans ma version préférée de La Belle et la Bête (de Disney), Belle s’accroche aux rênes et les agite en tout sens dans la scène des loups (une scène problématique à plusieurs titres, surtout dans la façon dont sont représentés les loups, mais je digresse). J’ai lu aussi des livres où un personnage est décrit comme tirant sur les rênes ou s’y agrippant. Pour quelqu’un qui connaît les chevaux, cela veut dire que le personnage est un cavalier inexpérimenté. Les rênes sont prévues pour guider le cheval, non pour le contraindre. Les bons cavaliers utilisent leurs cuisses pour avoir une prise sur le cheval et rester en selle. Seul un débutant se tiendra par les rênes.
 
4. Des chevaux qui sautent d’une falaise
 
Je pense notamment à une scène du film The Revenant ; c’est une chose qui a très peu de chance de se produire dans la réalité. Un animal particulièrement bien entraîné pour cet exercice pourrait peut-être répondre à la demande de son cavalier et sauter, mais si un cheval ordinaire se retrouve devant un précipice, il va planter ses sabots dans le sol et envoyer le cavalier dans le vide, sans lui.
 
5. Des chevaux utilisés dans une bataille alors qu’ils ne sont pas entraînés pour cela 
 
Les chevaux craignent le feu et les bruits très forts. À moins d’avoir suivi un entraînement spécial de cheval de guerre, ils n’iront pas là où se trouve ce genre de choses. Alors, évitez de décrire un cheval de trait, ou bien un animal récupéré dans une étable au hasard, qui plongerait joyeusement en pleine bataille.

6. Des chevaux comme des blocs de bois
 
Malheureusement, j’ai lu trop d’histoires où les chevaux ne sont pas représentés comme des animaux intelligents, mais plutôt comme des « véhicules avec des sabots ». Souvenez-vous du Hobbit ou du Seigneur des Anneaux, et donnez de la personnalité à vos chevaux. 
 
Vous vous souvenez de Bill le poney, n’est-ce pas ? C’est parce qu’il n’est pas seulement un moyen de transport, mais aussi un véritable personnage dans les romans. Pensez à ce que les chevaux ajoutent aux récits et comment cela peut améliorer votre écriture.
 
Comme pour n’importe quel récit, faites des recherches et écrivez avec intelligence. Les chevaux aussi sont importants !
 
Rendez-vous au trimestre prochain pour une nouvelle chronique CoCyclics !
 

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