Denis-Pierre Filippi est né en 1972. Tombé dans la bande-dessinée depuis son plus jeune âge, c’est après plusieurs tentatives infructueuses qu’il parvient en 1998 à publier son premier livre illustré avec Tiburce Oger aux dessins : Orull le faiseur de nuages. On lui doit également Le Livre de Jack avec Boiscommun aux Humanoïdes Associés, ou encore Ethan Ringler et Le Voyage extraordinaire.
Pour Colonisation, il est accompagné par le dessinateur italien Vincenzo Cucca. Ce dernier enseigne à l’école de bande dessinée de Naples puis à l’école internationale de bande dessinée de Florence, et il a dessiné pour Disney Channel, The Walt Disney Company, Marvel (She-Hulk) et les éditions du Lombard (Le Maître des Ogres).
Un groupe de survivants
Au vingt-troisième siècle, l’humanité a colonisé de nombreux mondes grâce aux technologies apportées par une civilisation extraterrestre, les Atils. Mais de nombreuses nefs spatiales parties en exploration avant leur intervention ont disparu corps et bien… faisant de ces vaisseaux la proie des contrebandiers de tout poil.
Le rôle de l’Agence est de retrouver ces premiers colons, et pour y parvenir elle forme des troupes d’élite à même de survivre aux situations les plus critiques !
Une situation critique
Nos héros sont en difficulté : ils se réveillent enfermés dans une cage, en compagnie d’un homme qui leur demande de raconter leur histoire, s’ils veulent prolonger leur vie… le récit se présente cette fois comme un flashback expliquant ce qui les a menés là, et permet aussi de découvrir les intentions de leurs geôliers, qui s’avèrent être les survivants d’un groupe de colons. La mission de l’Agence est de sauver des vies, certes, encore faut-il qu’il reste des gens à sauver… et quand bien même, dans quel état physique et psychologique va-t-elle les retrouver ?
Ce deuxième volet nous confronte au quotidien d’une mission de l’Agence, avec ce qu’elle suppose de dangers et de mauvaises surprises… Les auteurs en profitent pour montrer que chez l’homme la barbarie n’est jamais très loin, malgré tout le vernis de la civilisation. On regrettera que les personnages du tome un s’effacent un peu derrière le discours, même si on en apprend un peu plus sur l’extraterrestre qui les accompagne. On espère en apprendre plus long sur eux par la suite.
Les dessins sont toujours aussi réussis : les personnages sont aisément reconnaissables, les décors sont variés et très beaux, et la nature comme les éléments technologiques sont particulièrement bien rendus. On ne change donc pas une équipe qui gagne : action échevelée, rendu graphique au top, petite réflexion sur l’humanité, tous les ingrédients d’une bonne histoire sont présents !