Beth Fantaskey, fraîchement débarquée dans la littérature vampirique, signe avec Comment se débarasser d'un vampire amoureux un premier roman jouissif du début à la fin, bien loin des niaiseries prépubères de Stéphanie Meyer, et surtout bien plus amusant...
Jessica Packwood jubile à l'idée d'entrer en terminale au lycée Wilson, pour les raisons que chacun connaît : les garçons et les premiers émois adolescents... Problème, entre elle et Jake, le beau gosse pour lequel elle en pince, il y a Lucius Vladescu, correspondant étranger débarqué de dieu sait où dans les Carpates et franchement antipathique... Double problème : Lucius est un prince vampire auquel Jessica, de son vrai nom Antanasia, a été promise à sa naissance en Roumanie lors d'un pacte obscur entre deux puissantes familles de vampires. Triple problème : Lucius est farouchement déterminé à se marrier avec elle et la ramener dans leur terre natale, et à écraser quiconque se mettra en travers de son chemin. Oh, et bien entendu à faire d'elle une vampire au passage. Pour Jessica, l'année de terminale s'annonce soudain sacrément bordélique...
Isabella Swan peut se rhabiller
Outre une pléthore de personnages jubilatoires - de Lucius et son regard grinçant sur le monde occidental à Faith Crosse, véritable incarnation Paris Hiltonesque des travers du microcosme lycéen - et touchants, la grande force narrative de ce « guide de la drague du côté obscur » réside dans sa construction à contrepoint des littératures mélodramatiques popularisées par Twilight. Maniant un faux semblant de mièvrerie assumée, Fantaskey délivre finalement les états d'âme de ses personnages avec une subtilité assez remarquable. Les personnalités d'emblée caricaturales de Jessica et de Lucius gagnent en complexité au fil des pages, quelques traits d'esprit plutôt habiles se glissent ici et là. Exit le pathétique et le larmoyant : le ton est résolument à l'humour, le récit se veut léger et divertissant. Et bon sang (si vous pardonnez du peu le jeu de mots), ça fait du bien...
Bon prince, bon saigneur
Une histoire de vampires, me direz-vous, repose avant tout sur la manière dont lesdits vampires sont abordés. Dans Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, elle suit le même contrepoint général du roman : les vampires ne craignent ni la lumière, ni l'ail, ni les crucifix. Au fond, les vampires n'ont pas grand chose de spécial, comme le fait remarquer Jessica... Que les lecteurs se rassurent : ils vivent quand même éternellement et se repaissent de sang. Oh, et un pieu dans le coeur les tue - bien que, comme le souligne Lucius, « ça tuerait à peu près n'importe qui ». Sans oublier un trop plein de sensualité morbide façon Frank Langella dans la vieille adaptation érotique de Dracula, qui se manifeste physiquement d'une manière assez éloquente, mais on n'en dira pas plus...
Retenons simplement qu'il s'agit là d'un premier roman très réussi, parfois déroutant et peut-être, s'il fallait un petit bémol, trop léger, mais définitivement drôle et divertissant. Voire végétarien... Enfin, vous verrez ce que je veux dire.
Je recommande en outre aux lecteurs bilingues un petit tour sur le site de l'auteur pour prolonger le plaisir avec le mini-roman The wedding of Antanasia Jessica Packwood and Lucius Valeriu Vladescu, exclusivement disponible en ligne et en anglais (américain), lui aussi une petite merveille.
Jessica Packwood jubile à l'idée d'entrer en terminale au lycée Wilson, pour les raisons que chacun connaît : les garçons et les premiers émois adolescents... Problème, entre elle et Jake, le beau gosse pour lequel elle en pince, il y a Lucius Vladescu, correspondant étranger débarqué de dieu sait où dans les Carpates et franchement antipathique... Double problème : Lucius est un prince vampire auquel Jessica, de son vrai nom Antanasia, a été promise à sa naissance en Roumanie lors d'un pacte obscur entre deux puissantes familles de vampires. Triple problème : Lucius est farouchement déterminé à se marrier avec elle et la ramener dans leur terre natale, et à écraser quiconque se mettra en travers de son chemin. Oh, et bien entendu à faire d'elle une vampire au passage. Pour Jessica, l'année de terminale s'annonce soudain sacrément bordélique...
Isabella Swan peut se rhabiller
Outre une pléthore de personnages jubilatoires - de Lucius et son regard grinçant sur le monde occidental à Faith Crosse, véritable incarnation Paris Hiltonesque des travers du microcosme lycéen - et touchants, la grande force narrative de ce « guide de la drague du côté obscur » réside dans sa construction à contrepoint des littératures mélodramatiques popularisées par Twilight. Maniant un faux semblant de mièvrerie assumée, Fantaskey délivre finalement les états d'âme de ses personnages avec une subtilité assez remarquable. Les personnalités d'emblée caricaturales de Jessica et de Lucius gagnent en complexité au fil des pages, quelques traits d'esprit plutôt habiles se glissent ici et là. Exit le pathétique et le larmoyant : le ton est résolument à l'humour, le récit se veut léger et divertissant. Et bon sang (si vous pardonnez du peu le jeu de mots), ça fait du bien...
Bon prince, bon saigneur
Une histoire de vampires, me direz-vous, repose avant tout sur la manière dont lesdits vampires sont abordés. Dans Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, elle suit le même contrepoint général du roman : les vampires ne craignent ni la lumière, ni l'ail, ni les crucifix. Au fond, les vampires n'ont pas grand chose de spécial, comme le fait remarquer Jessica... Que les lecteurs se rassurent : ils vivent quand même éternellement et se repaissent de sang. Oh, et un pieu dans le coeur les tue - bien que, comme le souligne Lucius, « ça tuerait à peu près n'importe qui ». Sans oublier un trop plein de sensualité morbide façon Frank Langella dans la vieille adaptation érotique de Dracula, qui se manifeste physiquement d'une manière assez éloquente, mais on n'en dira pas plus...
Retenons simplement qu'il s'agit là d'un premier roman très réussi, parfois déroutant et peut-être, s'il fallait un petit bémol, trop léger, mais définitivement drôle et divertissant. Voire végétarien... Enfin, vous verrez ce que je veux dire.
Je recommande en outre aux lecteurs bilingues un petit tour sur le site de l'auteur pour prolonger le plaisir avec le mini-roman The wedding of Antanasia Jessica Packwood and Lucius Valeriu Vladescu, exclusivement disponible en ligne et en anglais (américain), lui aussi une petite merveille.