Une entreprise éditoriale
Dans la collection chapeautée par Jean-David Morvan d’adaptations des récits du héros le plus emblématique d’Howard, voici que Christophe Bec, scénariste chevronné (Carthago, Olympus Mons, Prométhée) s’associe au dessinateur Stevan Subic (M.O.R.I.A.R.T.Y, sur un scénario de Fred Duval & Jean-Pierre Pécau) pour adapter une histoire de Conan réputée pour son érotisme, Xuthal la crépusculaire…
Le désert, toujours s’en méfier…
Conan a été employé par le prince Almuric mais l’armée a été battue… le voilà donc dans le désert, flanquée de sa compagne du moment, la jolie Natala. Ils marchent sous un soleil de plomb, sans eau. Même le fier cimmérien commence à se demander si… lorsqu’il voit une cité émerger dans le désert. Un mirage ? Non : ils y pénètrent, y trouvent de la nourriture et de quoi boire. Ils ignorent encore qu’il s’agit de Xuthal, ville vouée au dieu Thog. Conan et Natala rencontrent la sculpturale Thalis, une stygienne. Enlevée jeune, elle leur révèle les secrets de Xuthal et de ses habitants: Conan va avoir fort à faire….
Une adaptation plutôt réussie
Rien à dire ici sur l’adaptation : Christophe Bec respecte les grandes lignes du récit d’Howard. Il est aidé par le graphisme de Subic, sombre, dynamique et aussi un peu érotique (soupirons ici pour Natala et Thalis). Notons dans le récit des réminiscences lovecraftiennes normales lorsqu’on sait que les deux écrivains correspondaient et se lisaient. On regrette au final en lisant une telle histoire, très bien adaptée en bande dessinée ici, qu’Howard ait choisi de se suicider à 30 ans.
Sylvain Bonnet