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Dans l'épouvante de janvier

Gilles Aluce ( Auteur), Miek (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 29/02/2008  -  livre
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Dans l'épouvante de janvier

La Société des écrivains aide les nouveaux auteurs à publier leurs romans, essais, et cetera, en leur fournissant des moyens de publication professionnels. Mais les auteurs doivent ouvrir leurs porte-monnaies pour voir leur œuvre dans le catalogue de la société.
Gilles Aluce, dont Dans l'épouvante de janvier est le premier roman, a donc choisi cette voie pour voir son travail d'écrivain se matérialiser sous la forme d'un livre.
Cela donne ceci...

La Terre menacée par des démons

Notre monde est menacé  par des démons qui, régulièrement , lorsque cinq des huit planètes de notre système solaire sont alignées, peuvent se manifester dans toute leur puissance.
Pour protéger notre bonne vieille Terre des déprédations de ces créatures et de leurs serviteurs, les seigneurs de Cornouailles (les Sir Walsher), générations après générations, enquêtent sur les lieux où des manifestations démoniaques ont eu lieu et détruisent, quand ils le peuvent, les ennemis de l'humanité.
Mais les seigneurs de Cornouailles ne sont pas les seuls à lutter contre les démons. Les Elphins, et leurs alliés les « paillos », vivant dans l'Edelphigarden, sont les ennemis mortels des créatures d'engeance démoniaque. Ils combattent, invisibles, les monstres menaçant le monde que nous connaissons.

Dans l'épouvante de janvier décrit, sur plusieurs siècles, la lutte des Sir Walsher et de leurs alliés contre les démons, et notamment Stoo bi Chaysos, le pire d'entre eux, ainsi que ses disciples, plus ou moins humains.
L'histoire commence ainsi à Tolède, en 1484, au temps de l'Inquisition, et s'achève dans le Colorado de 1930, en passant par le Népal et le Paris du début du dix-neuvième siècle. Gilles Aluce nous transporte dans le temps et dans l'espace, à la rencontre de son imaginaire.

Du sous-Lovecraft...

Dès les premières pages, le lecteur de Dans l'épouvante de janvier comprend qu'il vient d'entamer un roman fantastique inspiré des oeuvres de Howard Philip Lovecraft. Attention, ce n'est toutefois pas une copie, ou une inspiration directe de Lovecraft. Aluce écrit une histoire, invente une mythologie dans le style de l'auteur de Providence.
Des démons, que l'on pourrait qualifier de majeurs, comme Stoo bi Chaysos, menacent la Terre. Ils ont sous leurs ordres des monstres terrifiants, comme les Graneeks. Des disciples humains aident ces créatures à émerger du néant pour apparaître dans notre monde...
L'idée de base est vraiment très proche de ce qu'a pu faire Lovecraft, mais soit parce que Aluce n'a écrit pour le moment qu'un seul roman, soir parce qu'il n'a pas l'imagination aussi développée que le célèbre auteur de nouvelles fantastiques, la mythologie alucienne n'arrive pas à la cheville de la lovecraftienne. On n'a pas l'impression d'un vaste univers parallèle, angoissant, empli de créatures horribles, dont il ne faut absolument pas ouvrir la porte.
En effet, Gilles Aluce a tendance à dire que ses monstres sont horribles. Ses personnages sont effrayés par les créatures qu'ils croisent (mais ne sont pas toujours terrorisés). Mais il peine à nous faire ressentir angoisse et frayeur.
Cela est probablement dû au fait que Aluce introduit des personnages capables d'affronter les démons (les seigneurs de Cornouailles et leurs compagnons d'aventures) et des créatures qui sont les contraires positifs de ces derniers (les Elphins et leurs « paillos »). Du coup, on se dit que la Terre n'est pas si en danger que cela. On sait qu'il y a des gens avertis pour la protéger.
De plus, la narration à la troisième personne met une distance entre le lecteur et les horreurs que vivent les personnages.
Enfin, Dans l'épouvante de janvier souffre d'une mise en page assez mauvaise, qui sied très mal aux changements de points de vue, aux basculements d'un lieu à un autre, ou d'un personnage à un autre, qu'emploie fréquemment l'auteur. Quelques sauts de lignes entre les paragraphes n'auraient pas été de trop.

...potable

Le ressenti final, à la lecture de Dans l'épouvante de janvier n'est pas négatif. Ce roman est potable, mais on est loin du chef-d'œuvre. C'est le premier roman d'un auteur, avec les défauts évidents d'une première œuvre, car on ne publie pas chez la Société des écrivains quand on a le talent de Lovecraft...
Toutefois, Gilles Aluce mérite une chance. Alors si vous mettez la main sur un exemplaire de son roman, lisez-le. Il y a quelques bonnes choses dedans.

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