Un label pour des créateurs ?
En 1992, des dessinateurs célèbres issus de Marvel lancèrent Image Comics, un label dédié aux créations des artistes. Si la série Spawn de Todd McFarlane s’imposa rapidement, même pour ses détracteurs, comme un classique, le résultat fut plutôt mitigé pour des séries comme Wildcats de Jim Lee voire négatif pour des ratages informes comme Youngblood du sinistre Rob Liefeld. Aujourd’hui Image comics vit encore, malgré le départ de certains de ses fondateurs (comme Jim Lee) et permet comme à des projets comme Bitter Root de voir le jour. On retrouve un tandem de scénaristes, Walker et Brown, et un dessinateur, Sanford Greene, rodés chez Marvel, Dark Horse ou DC. Partons maintenant à Harlem où il se passe des choses pas très catholiques…
Monstres and co
Faisons connaissance avec la famille Sangerye, dirigée d’une main de fer par Ma et regroupant Blink, Berg et le jeune Cullen. Leur métier est plutôt original : chasses des monstres, en particulier les Jinoos qui choisissent des hôtes humains qu’ils utilisent pour tuer. Or cette année 1924, les Jinoos pullulent dans Harlem, au grand désespoir des policiers blancs qui, quand ils les connaissent, laissent faire les Sangerye. Leur problème est que la famille est beaucoup moins nombreuse que par le passé et que les monstres sont, eux, de plus en plus nombreux…
Un album dans la lignée de Mignola
Par son ambiance fantastique et son dessin assez soigné, ce premier tome de Bitter Root fait indéniablement penser à l’univers de Mike Mignola, qui signe d’ailleurs une des couvertures de l’édition américaine. Au fil de l’histoire, on découvre le passé de la famille Sangerye et on peut dire que des surprises attendent le lecteur. Du sang, de la magie, des monstres et aussi de l’humour : un bon cocktail pour un bon album.
Sylvain Bonnet