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De Rouages et de sang - Les secrets d'écriture d'A.D. Martel
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De Rouages et de sang - Les secrets d'écriture d'A.D. Martel

A l'occasion de la sortie de De Rouages et de sang, A.D. Martel revient sur l'écriture de ce nouveau roman tout juste paru aux éditions Scrineo.

Actusf : De Rouages et de sang, votre nouveau roman vient de paraître aux éditions Scrineo. Comment est né celui-ci ?

A.D. Martel : Le roman a vu le jour suite à une envie d’écrire une enquête et du steampunk. Les deux se sont alors naturellement liés. Comme à l’époque j’avais beaucoup d’heures de train, les pages se sont vite remplies.

Actusf : De quoi cela parle-t-il ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

A.D. Martel : Imaginez une cité industrielle très sombre, avec certains quartiers tellement pollués que les zeppelins eux-mêmes ont interdiction de les survoler. Les plus pauvres habitent ces bas quartiers, et leur disparition ne change pas grand-chose pour la police. Surtout que des rumeurs concernant un monstre mécanique fleurissent. Rowena, une jeune orpheline confrontée directement au danger, va dès lors mener l’enquête, ainsi qu’Eugène, un journaliste de la bonne société.

Actusf : On y suit donc les aventures de la jeune Rowena et de son chat Monsieur Gratouille. Comment les avez-vous créé ?

A.D. Martel : Impossible pour moi d’écrire une histoire sans animaux ! Monsieur Gratouille, avec sa patte mécanique et ses lunettes d’aviateur s’est imposé de lui-même. Quant à Rowena, j’aime énormément les héroïnes féminines qui démontrent du caractère. Associé à son jeune âge, cela permet d’alterner les moments forts mais également plus tendres, et parfois très comiques.

Actusf : Rowena va croiser le chemin de Eugène Bassompière. Qui est-il ? Une sorte de grand frère ?

A.D. Martel : Il faudra le lire pour le savoir (rires) Eugène est un jeune journaliste issu de l’aristocratie, mais qui a perdu son statut suite à un article dérangeant. Il est un peu l’antihéros de l’histoire. Car après tout : si on avait que des personnages courageux, les romans deviendraient ennuyants, non ?

Actusf : Comment avez-vous travaillé ? Avez-vous du faire beaucoup de recherches pour créer votre univers ?

A.D. Martel : J’ai simplement laissé mon imagination me transporter ! Mais oui, il m’a fallu tout de même faire quelques recherches, notamment d’un point de vue mécanique. J’ai d’ailleurs eu la chance de bénéficier des retours d’une bétalectrice qui travaillait dans ce domaine et qui m’a permis d’éviter des erreurs. Si elle lit ces lignes : merci beaucoup !

Actusf : Auparavant, vous avez écrit de la SF avec la série Les Larmes de Saël, mais aussi de la fantasy avec la série Le Secret du faucon. Avec De Rouages et de sang, vous vous attaquez au steampunk. Est-ce difficile de passer d’un genre à un autre ? Qu’est-ce qui vous plaît dans le steampunk ?

A.D. Martel : Non, ça n’a pas été difficile. Généralement, rester dans un seul genre m’ennuie. J’ai besoin d’alterner, de laisser les histoires se raconter quand elles me viennent. Ce que j’aime dans le steampunk, mais aussi dans ces autres genres (fantasy, SF), c’est que l’écriture n’a de limites que celles de l’imagination. Pouvoir construire un univers de A à Z est juste grandiose.

Actusf : Pourquoi écrire de l’imaginaire ? Et plus particulièrement à destination d’un public jeunesse. Est-ce plus simple pour aborder certains sujets ou est-ce juste un genre que vous aimez ?

A.D. Martel : C’est en partie lié à ma réponse précédente : le plaisir de pouvoir tout créer. J’aime écrire des romans pour les plus jeunes et où les adultes se retrouvent également. Et puis, en tant qu’auteur, j’estime important de faire passer des messages en douceur. Dans De Rouages et de Sang, il y en a sur la femme, mais également sur notre manière de consommer, ou les dérives de la science. Les plus jeunes générations sont notre avenir, et les livres sont autant de moyens de les conscientiser.

Actusf : Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

A.D. Martel : Je me suis beaucoup inspirée d’artworks mais aussi et surtout d’univers de jeux vidéo. Enfant, j’ai connu mes premiers amours avec des RPGs (jeux de rôle) comme Arcanum, et par la suite les BioShock et les Dishonored (ces derniers ne relèvent pas du steampunk stricto sensu pour plusieurs raisons, mais restent une source d’inspiration incroyable).

Actusf : L’ouvrage est illustré par Myrtille Vardelle. Comment avez-vous travaillé ensemble ?

A.D. Martel : Je n’ai malheureusement pas eu la chance de travailler en direct avec elle. Scrinéo a joué les intermédiaires mais je salue son travail magnifique. C’est rare qu’un illustrateur lise intégralement votre roman pour bien s’en imprégner. J’ai eu beaucoup de chance, d’autant plus qu’elle n’a jamais rechigné face à mes demandes de modifications. Merci Myrtille !

Actusf : Sur quoi oeuvrez-vous actuellement ?

A.D. Martel : Oh, vaste question ! Je viens de finir le tome 2 de De Rouages et de Sang, et je jongle entre les corrections du tome 3 de ma trilogie « Les Larmes de Saël » qui arrivera à la fin du mois d’avril et les corrections éditoriales d’une comédie romantique qui sortira chez J’ai lu en juin. La semaine prochaine, je serai certainement en train de commencer le roman qui paraîtra durant l’été : écrire, plus qu’une passion, est une addiction. Impossible de tenir trop de temps sans gratter le papier !

Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les semaines à venir ?

A.D. Martel : Je serai présente à Trolls et Légendes (Mons, Belgique) les 16 et 17 avril, puis au salon du livre de Paris le week-end suivant. Les lecteurs pourront aussi me retrouver aux Imaginales (Epinal) les 20, 21 et 22 mai. N’hésitez pas, je ne mords pas !

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