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Démons

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/08/2004  -  bd
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Démons

Le dessinateur et le coloriste sont deux italiens, deux florentins pour être plus précise. Alberto Pagliaro est illustrateur notamment pour la publicité et les sites Internet. Il décide de monter un studio, Kmzero, avec Cosimo Lorenzo Pancini, un artiste aux multiples talents. En effet, architecte et designer graphique, il travaille actuellement sur des scénarios de bande dessinée, des courts-métrages en 3D et des jeux interactifs pour le Web.
Thierry Robberecht est avant tout auteur de livres pour enfants. On lui doit entre autres Un Cadavre derrière la porte (Le Livre de Poche Jeunesse), La Disparition d’Hélène Alistair (Labor), La Belle nuit de Zaza la Vache (Nathan). Ce bruxellois se tourne naturellement vers la bande dessinée jeunesse avec La Smala (Casterman) et Deep Maurice et Gologan (Casterman), avant de se lancer dans une veine plus fantastique. Pour la collection Ligne Rouge de Casterman, il scénarise deux séries aux frontières du surnaturel, Le Contact dont le dessin est assuré par Alain Maury, son complice sur Beluga (Casterman), et L’Ennemi.

Meurtres en série

Yasmine Giggs est enfermée à la prison de Catalina pour meurtre. Les surveillantes mènent la vie dure aux détenues et Yasmine résiste du mieux qu’elle peut aux assauts de la gardienne-chef Fish. Son amie Sako Sui et l'inspecteur Lowry sont les seuls à croire en son innocence et tentent de retrouver Crawford, la seule personne qui pourrait encore la disculper. Pourtant, ils commencent eux aussi à avoir des doutes lorsque des meurtres sont commis par une petite fille qui dit s’appeler Yasmine Giggs. Et pourquoi Werner Mullin revient-il avec un nouveau visage. Quels sont réellement ses desseins et quel rôle jouent vraiment Golias et leur maître à tous ? En attendant, heureusement que son père veille sur elle.

Diable, çà se corse

La série L'Ennemi a maintenant trouvé son rythme de croisière et ses éléments clefs : du sang et des meurtres, quelques scènes de nu affriolantes pour les lecteurs masculins, des diableries en tout genre sur fond de thriller et une héroïne toujours aussi volontaire mais qui n’arrive pas à s’extirper de la panade dans laquelle d’odieux personnages s’emploient à la mettre. Pas réellement de surprise donc pour ce troisième opus de L’Ennemi et c’est peut-être là que le bât blesse. Ce confort de lecture nuit au caractère trépidant de l’intrigue. L’on avait dévoré les deux premiers tomes en se demandant qui pouvait bien tirer les ficelles, qui était réellement le père de Yasmine Giggs et quelle pouvait être sa vraie nature ? Mais Démon nous laisse sur notre faim quant aux questions soulevées, on se lasse d’attendre des révélations sans cesse repoussées, pire on commence à douter que le scénariste ait sa fin tant il semble nous balader. Peut-être est-ce également l’accumulation de « mauvais coups du sort » et l’acharnement dont est victime Yasmine qui ne convainc plus vraiment. Tout devient un peu trop gros et l’on finit par ne plus y croire. Un bon point pourtant, la fin nous promet un bon quatrième tome. La mise en dessin par contre est toujours aussi bien. Alberto Pagliaro et Cosimo Lorenzo Pancini travaillent le fantastique à la source en créant des ambiances troubles, des échappées dans les rêves flous de leur héroïne. En jouant sur les cadrages et les couleurs ils parviennent à rendre l’intrigue un peu plus torturée. Et c’est bien ce que l’on attend d’une bande dessinée de ce genre.

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