Flavio Troisi et Guiseppe Viglioglia dit VIG sont deux auteurs italiens qui ne cachent pas leur goût pour les histoires ou se mêlent noirceur et fantasy. Le premier a déjà exposé a maintes reprises son goût pour le fantastique dans sa revue Stane stories. Le second a travaillé sur les planches de Brendon, le mercenaire dans un décor post-apocalyptique. Tous deux ont déjà collaboré ensemble sur la série fantastique Mayapan aux éditions Pavesio et se retrouvent aujourd’hui pour Les Jours du chaos.
En quête de survie
Ian Vanderbilt est un homme qui évolue dans un monde qui n’a plus grand-chose de commun avec ce que nous connaissons aujourd’hui. Des démons ont pris possession de la terre et y font régner la terreur. Sa femme Catherine et lui parcourent des contrées désertiques à la recherche d’une terre pouvant les accueillir. Les humains survivants se sont réfugiés dans des villages fortifiés à l’abri des démons. Après une attaque des créatures de l’enfer, Ian et Catherine arrivent à bout de force devant les portes de l’un de ces abris. Mais ce qui les attend à l’intérieur n’est-il pas pire que les bêtes infernales ?
Un aperçu de l’enfer
De l’hémoglobine, de la violence, des démons… Le tout servi avec des dessins spectaculaires. Diabolus ex machina est un album visuellement très beau mais aussi très noir ! Si l’on excluait les créatures infernales, l’univers des Jours du chaos ressemblerait beaucoup à celui de Mad Max. Les personnages sont magnifiques et travaillés, Ian Vanderbilt particulièrement. Troisi a réussi à préserver dans cette déferlante de violence suffisamment de scènes permettant de décoder ce personnage. L’imagination de Vig a créé des démons aux allures de monstres reptiliens. Le rythme du scénario est superbement servi par le découpage inégal des vignettes. Le sang déborde des scènes de batailles, rouges au possible. Le travail du coloriste Luigi Terzi est, en cela, bien réussi et les ambiances prenantes.
Le monde présenté ici par Troisi et Vig ne porte que peu d’espoir en lui : même les femmes sont stériles. Surtout, les démons ne sont pas forcément le pire à redouter : il y a un peu de « l’enfer, c’est les autres » dans cet album. L’album en son entier est présenté comme un prélude à une véritable guerre qui va opposer humains et démons. Les Jours du chaos sont en réalité la chronique de l’origine d’un monstre formidable : un homme.
La chronique de 16h16 !