Steven Lejeune est un jeune dessinateur de BD. Né le 1er janvier 1981 à Papeete, il a déjà publié l'excellente série de science fiction Trop de bonheur avec Jean-David Morvan. Il a également été le dessinateur du chapitre 24 de la série Heroes : Warbudies, the lonestar file chez Marvel. Le voici de retour avec une série sur laquelle il est le seul aux commandes : Dieux a les Boules.

Gueule de Dieu

Dieu est en fait une jeune femme aux mensurations parfaites... et au sale caractère. Ayant tous les pouvoirs, elle trouve cependant que l'humanité s'est un peu trop répandue sur Terre. Au point d'avoir envie de corriger quelque peu sa création. Pour l'instant, elle se contente de provoquer quelques morts par le biais d'accidents rocambolesques juste pour son bon plaisir. Elle se plait à imaginer des enchaînements de circonstances incroyables qui se soldent toujours par le décès de celui ou de celle qui l'a énervée... Jusqu'au jour où un grain de sable vient gripper la machine divine. Alors qu'elle s'apprête à corriger un représentant de la maréchaussée à Tahiti, une grosse brute la prive de ses pouvoirs... Devenue une vieille femme impuissante, Dieu commence alors à galérer... comme tous les humains...

Foutraque et drôle malgré des passages inutiles

Irrévérencieux et rock 'n' roll, le personnage de Dieu est tout simplement délirant et drôle sous les pinceaux de Steve Lejeune. On prend beaucoup de plaisir à suivre au départ sa nonchalance exterminatrice et ensuite ses mésaventures, le tout dans un décor très coloré (les couleurs sont vraiment relevées, presque flashy). On croise également d'autres personnages tous plus délirants et pour l'instant mystérieux les uns que les autres. On citera également un extraterrestre, un rat ressuscité et un moustique prêt à faire la révolution chez son peuple, pas moins...

Légèrement foutraque, l'ensemble a donc du punch même si le 3ème chapitre apparaît comme totalement inutile : une quarantaine de pages en noir et blanc censées expliquer ce qui s'est passé dans les deux premiers chapitres. On y croise le moustique qui, ayant bu le sang de Dieu, s'en va faire la révolution chez les moustiques avec un discours en langage texto... Le passage en est même pénible. Néanmoins, en refermant l'album, on se dit que la série est bien partie. En tout cas on est curieux de lire la suite.

À noter enfin que Steve Lejeune rend aussi hommage à sa Polynésie natale dans les dernières pages avec une petite histoire légère. Un clin d'œil qu'il veut participatif puisqu'il appelle les lecteurs a lui donner des idées pour la suite du scénario de cette deuxième histoire via son site : www.dieuxalesboules.com. Une affaire à suivre...