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Disciple

Andrea Rosseto (Dessinateur), Alex Nikolavitch (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 16/05/2007  -  bd
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Disciple

Alex Nikolavitch est un scénariste né en 1971, auteur notamment de Spawn : Simonie avec Aleksi Briclot (Semic, 2004) et La Dernière cigarette, dessiné par Marc Botta (La Cafetière/Vertige Graphic, 2004). En parallèle de Tengu-Do, il scénarise une autre série de la collection Shogun Seinen des Humanoïdes Associés : L’Escouade des ombres.
Andrea Rossetto, dessinateur italien né en 1977, démarre sa carrière en BD comme coloriste après des études de cinéma. Disciple est son premier album en tant que dessinateur.

Le retour du Tengu

Dans un Japon médiéval où les légendes prennent corps, un jeune homme cherchant sa place dans le monde apprend auprès de son maître à devenir samouraï. Ce dernier sent que son ennemi d’antan, le Tengu, être surnaturel niché « au cœur de l’éternité », est de retour. A sa mort, il indique à son disciple la voie du Tengu afin qu’il puisse vaincre le démon.

Une fable un peu faible

Cette histoire de samouraï est volontairement racontée sous l’angle de la fable contemplative, comme l’indique le scénariste dans le traditionnel making-of typique de la collection Shogun. Et effectivement cela se ressent aussi bien dans le dessin que dans la narration. Les auteurs sont donc cohérents avec leurs ambitions.

Pourtant, on a du mal à accrocher à un scénario qui aligne les poncifs du genre : le disciple qui suit les traces de son maître ; les aphorismes philosophiques comme « le vrai courage, c’est de savoir faire avec la peur » ; le chemin initiatique sur lequel le héros va croiser des compagnons… Le traitement un peu naïf, léger, se prête bien au genre de la fable, mais le développement de l’histoire est trop rapide, trop systématique. Par exemple, à sa mort le maître prédit que son disciple rencontrera un compagnon en chemin. Au tiers de l’album, c’est fait, et à la fin de ce premier tome le héros est déjà devant l’antre du Tengu, alors que l'on n’a pas l’impression qu’il ait appris suffisamment pour l’affronter. Enfin, les éléments surnaturels, comme le déplacement du rônin à travers le temps, sont évoqués trop rapidement pour paraître crédibles.

Côté dessins, Rossetta montre une très bonne maîtrise des décors et des paysages bucoliques. Son trait est agréable et il s’en dégage un plaisir visuel certain. En revanche, il peine à insuffler du dynamisme dans les scènes d’action.

Au final, ce premier tome de Tengu-Do ne convainc pas vraiment, péchant surtout par un scénario qui manque de consistance.
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