- le  
Dossier Andreas Eschbach
Commenter

Dossier Andreas Eschbach

Le sommaire du numéro 17 de Galaxies est véritablement alléchant. Benford, Moorcock, Eschbach et Bouchard forment une équipe qui a de quoi faire saliver plus d’un apprenti écrivain. Mais surtout, et c’est ce qu’il y a de bien avec ce numéro (et avec tous les numéros de Galaxies en général), il tient largement toutes ses promesses.

Tout d’abord ce qui frappe c’est la très grande qualité des nouvelles. Nicolas Bouchard (le régional de l’étape puisqu’étant le seul Français) exploite avec brio le filon qu’il avait initié avec Astronef aux enchères (aux éditions du Fleuve Noir, collection SF métal), c’est-à-dire le mélange entre le juridique et la science fiction. Et à ce petit jeu, c’est vrai qu’il est très, très fort sans être un seul moment chiant. Dans Une Note de jurisprudence, il a imaginé toutes les institutions juridiques d’un empire interstellaire regroupées sur une seule et même planète. Là, dans cette atmosphère très spéciale, une jeune apprentie sera accusée du meurtre de son mentor. Il lui faudra évidemment démontrer le contraire alors que toutes les apparences sont contre elle. Le thème semble classique, mais le décor et la plume de Bouchard donnent une dimension rafraîchissante à ce texte qui se dévore d’une seule traite.

L’autre bonne nouvelle de Galaxies, c’est la présence de Michael Moorcock au sommaire. L’illustre papa d’Elric et de Corum est toujours vivant et le prouve avec cette histoire à mille lieux des grands cycles de fantasy qui ont fait sa notoriété. Et une fois de plus, Londres est le cadre de son récit. Un riche investisseur de la ville découvre un gisement d’une nouvelle matière qui se vend plus cher que l’or. Sans en connaître plus sur son origine, il va l’exploiter. Mais il aura quelques surprises… Hormis l’étrangeté de la matière, ce texte ne relève pas franchement de la science-fiction ou du fantastique. Mais qu’à cela ne tienne ! Il a toute sa place ici, ne serait-ce que pour l’immense plaisir d’apprécier une nouvelle fois la plume de Moorcock quand il ne donne pas dans le commercial. Franchement, c’est une nouvelle exceptionnelle.

La nouvelle de Gregory Benford est à mon avis plus soumise à débat. Disons qu’il faut comme d’habitude avec lui apprécier la hard science et être capable d’y voir l’aspect poétique de la chose. Les amateurs devraient apprécier cette histoire d’exploration d’une nouvelle planète par une équipe de spationautes (pratiquement tous des scientifiques confirmés). Là, ils vont devoir expliquer comment un océan peut tenir tout seul en l’air, à plusieurs kilomètres du sol…

La quatrième et dernière nouvelle (plus de cent pages de nouvelles au total, Y’a bon Galaxies !) est celle d’Eschbach. En fait, elle fait partie du dossier qui lui est consacré. Et Oh joie ! , il s’agit d’un texte qui se rattache à son merveilleux livre : Des Milliards de tapis de cheveux.

Le reste du dossier (une interview et un article de Bruno della Chiesa) est lui aussi un petit bonheur car il est bourré d’informations (le prochain roman à paraître chez Atalante, comment il a rédigé Station Solaire et Des Milliards de tapis de cheveux…). Gloire à celui qui, chez Galaxies, est à l’origine de ce dossier.

Les dernières pages sont elles plus classiques. Des chroniques de livres et trois petits articles expliquant ce qu’il faut faire pour être publié par une revue ou un éditeur.

Bref, vous l’aurez compris, nous on aime Galaxies.

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?