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Dossier Bit Lit : l'interview d'Audrey Petit
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Dossier Bit Lit : l'interview d'Audrey Petit

Actusf : Depuis quand éditez-vous de la bit-lit ? Depuis quand avez-vous constaté l’essor de la bit- lit ?
Audrey Petit : Orbit édite de la bit-lit depuis 2010, soit quelques mois après le lancement de la   marque en France. Le vocable bit lit est commode pour parler des romans mettant en scène des vampires, mais il est loin de recouvrir et de rendre justice à toute la production sur le thème. Les romans de Anne Rice, pour ne citer que ces énormes succès, ne datent pas des années 2000, et les séries Charmed ou Buffy contre les vampires ont commencé avant 2000. Les romans avec des vampires et autres créatures de la nuit ont toujours eu une audience attentive. Mais quelque chose s’est sans doute passé avec la saga Twilight (au cinéma puis en littérature) et avec la série True Blood (à la télévision puis en littérature), qui a ravivé l’intérêt d’une partie du public pour le genre. Les auteurs que nous avons publiées marchent bien ; Deborah Harkness notamment cartonne dans les meilleures ventes de genre cette année, même si on est très loin des 300 000 ex qu’elle a vendus en quelques mois aux Etats-Unis.
 
Actusf : Combien de manuscrits recevez-vous ?
Audrey Petit : Les agents ou les éditeurs m’envoient 2 propositions de titres urban fantasy ou   paranormal romance par semaine en moyenne.
 
Actusf : Combien d’ouvrages de bit-lit publiez-vous en moyenne par an ?
Audrey Petit : Pour le lancement en 2009, il n’y en avait pas ; 1 en 2010, 8 en 2011. Le chiffre   devrait se maintenir en 2012, en semi format et en poche.
 
Actusf : Quelle est la cible visée par la bit-lit ?
Audrey Petit :  On sait que le lectorat est plutôt féminin, plutôt jeune et plutôt boulimique de   lecture,. C’est aussi et surtout un lectorat attentif, passionné et qui fait généralement partager son engouement.
 
Actusf : Quels sont les ingrédients nécessaires pour vendre un bon livre de bit-lit ?
Audrey Petit : Si un livre de ce genre est bon, c’est qu’il intègre justement les ingrédients requis. Ensuite une couverture appropriée, jouer avec les codes du genre, un peu de marketing et de communication ne nuisent pas. Le tout est d’amener ceux qui n’en ont jamais lu à ouvrir un titre, parce que pour les autres, ils n’attendent généralement pas qu’on le leur propose pour le faire !
 
Actusf : Quelles sont les prochaines parutions ? Et les prochains auteurs phares de la bit- lit française ?
Audrey Petit : Pas mal de parutions cet automne en Orbit et au Livre de Poche : pas moins de   deux Lilith Saintcrow, le premier avec une nouvelle héroïne Jill Kismet (Mission nocturne), le deuxième A la droite du Diable avec Danny Valentine et son démon, un des héros les plus charismatiques dans le genre qu’il m’ait été donné de lire – parallèlement en poche paraîtra la première aventure de Danny, Le Baiser du démon. Et en octobre Jaye Wells avec la suite des aventures de Sabina Kane, mi-vampire mi-mage qui va cette fois-ci se retrouver à New York. Ca s’appelera Rouge sang, noir magie. Et enfin last but not least en novembre le retour de Gail Carriger, plus en forme que jamais, avec son héroïne Alexia Tarabotti qui part en Ecosse en dirigeable pour retrouver un être cher à son cœur. Celui-ci s’appellera Sans Forme.
 
Propos recueillis par Chloé Chamouton

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