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Dossier Libraire : Le Virgin des Champs Elysées à Paris
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Dossier Libraire : Le Virgin des Champs Elysées à Paris

Actusf : Quel chemin avez-vous suivi pour devenir libraire et vous occuper du rayon “Imaginaire” ?
Jean-Damien Bastid : Le hasard, et la chance principalement. J'ai commencé progressivement et je suis autodidacte dans ce métier. Un bac éco en poche, j'ai trainé aux Beaux-arts de Paris, deux stages en agences de publicité, après quelques travaux d'ilustrations couvertures au fleuve policier & ailleurs Story-Boards... Vache maigre en vivotant d'enquêtes et de boulots ponctuels avec un passage au RMI. Pendant cette période, une formation d'un an au Gobelin en Lay-out Décors pour les films, un passage éclair dans la série Tv anim, J'y sévissait en décors sur Photoshop, un film d'auteur en pâte à modeler de 6Mn : Nord-Sud de Dominique Soyer, en décors et animation. C'était super mais cela ne payait pas le loyer. Une amie libraire m'a demandé si je voulais faire un CDD en fin d'année au rayon Bd du Virgin Champs-Elysées. Cela c'est bien passé, j'ai donc bossé deux ou trois mois. Un an plus tard j'ai travaillé pour Flammarion au salon du livre, je m'y occupais de la collection J'ai lu Sf/fantasy/Fantastique. M Jacques Sadoul était encore directeur de collection donc cela date. La personne qui s'occupait du policier au Virgin Champs est parti, il fallait quelqu'un rapidement dans la semaine, cette même amie qui connaissait mes lectures de prédilection a encore pensé à moi, d'autant plus qu'ils avaient il l'optique de monter le rayon imaginaire constitué à l'époque d'une seule table & d'un meuble. C'était en 1997, depuis le rayon est devenu celui que vous connaissez peut-être, même si j'ai du lâcher le policier & la littérature blanche je ne le regrette pas.

Actusf : Parlez-vous de votre librairie et de sa taille. Pouvez-vous nous la présenter ? Quelle place occupe le rayon Science Fiction / Fantasy ?
Jean-Damien Bastid : C'est le rayon SF/Fantasy du Virgin Champs-Elysées, je pense que je suis leader sur la chaîne en terme de vente et parmi les 5 rayons d'imaginaire de Paris hors VO que je ne peux pas bien travailler pour des problèmes de référencements et de réactivité lié à la base de données, c'est bien domage mais j'espère que cela va s'améliorer. Pour les petits éditeurs qui ne sont pas distribués par Edilectre avec qui nous travaillons le problème est le même, Tout est question de référencement et ce fait "au coup par coup," c'est difficile à gérer. Un mot technique encore là-dessus: les conditions sont : la marge, l'acheminement, les facultés de retours & ensuite la création d'un référencement lié à ces trois conditions primordiales. J'avais un peu baissé les bras devant ma charge de travail. Heureusement Kevin Novio est arrivé avec un sang neuf, il a réussi a faire rentrer 2 volumes produit Dystopia: Xavier Vernet de Scylla et ses acolytes Bara Yogoï et tout récemment de Lisa Tuttle Ainsi naissent les fantômes dont les textes ont été choisis et traduits par Mélanie FAZI. Une dédicace est prévue, mais reste à confirmer samedi 18 juin Dystopia crew envahi les Champs Elysées : Mélanie, Léo, Jacques Stéphane & Xavier.

Actusf : Comment choisissez-vous les titres que vous prenez en rayon ?
Jean-Damien Bastid : C'est un mélange entre l'expérience, la connaissance des ventes précédentes, le potentiel des livres et des auteurs, et les coups de coeur... Les news letters peuvent aider, en général l'office est déjà fait. Ensuite Bifrost et consorts, les sites j'y passe pas souvent c'est "chronophage", mais cela peut rappeler un titre auquel on a échappé. Pour les "hits" attendus c'est plus simple, pour ceux qui sont devenu des hits comme Gagner la guerre de Jaworski qui est un livre magnifique, cela a été progressif, d'abord un immense coup de coeur, de plusieurs libraires, donc plus de ventes conseils, du bouche à oreilles des lecteurs. Quand un ouvrage commence à fonctionner j'augmente les mises en avants, il faut rester réactif pour ne pas tomber en rupture. Les représentants et les éditeurs argumentent plus pour les titres auxquels ils croient le plus sur le plan commercial. On peut se faire "embobiner," une fois mais pas deux. Je pense aussi aux petits éditeurs et je préfère monter progressivement. Une structure comme celle où je travaille peut faire des dégâts, si les commandes sont trop fortes. Je pense à un bouquin d' Oxymore que j'avais pris par 50 il y a quelques années, j'y croyais mais il n'a pas fonctionné, et les retours ont certainement contribué à "plomber" ce petit éditeur. Découvrir le potentiel d'un ouvrage, c'est aussi le lire, le service de presse aide & je lis en priorité les services presses même si on ne peux pas tous les lire. Pour un auteur inconnu sans antécédents, si je n'ai pas d'informations, je préfère commencer avec une pile de 6 exemplaires afin d'avoir un visuel à présenter et monter les commandes, changer la mise en place quand les ventes suivent.

Actusf : Quels sont les titres qui fonctionnent le mieux ? Y a-t-il des genres qui se vendent mieux que les autres ?
Jean-Damien Bastid : La Bit-Lit sur la nouveauté, la fantasy la Sf et ensuite le fantastique, c'est une idée générale et heureusement on est surpris par des outsiders dans un genre ou l'autre, voir même des ovnis du rayon qu'on ne peut pas classer.

Actusf : D’après vous, quelles sont les raisons qui font qu’un livre marche bien dans votre librairie ? Quelle est la part de votre conseil, de la couverture, de l’importance de l’auteur ou du “buzz” autour du livre ?
Jean-Damien Bastid : C'est un fait qu'une couverture qui ne plaît pas peut faire beaucoup de dégats. Si je connaissais la solution à cette réponse je serai un puissant magicien! Voici quelques éléments quand même: les meilleurs ventes sont les auteurs reconnus du grand public. Pour n'en citer qu'un, même un lecteur de littérature classique connait le nom Stephen King. Le gros des ventes se fait sur les livres que d'autres lisent, l'être humain est un animal social, le bouche à oreille en découle. Le libraire prescripteur, je ne serai quantifier précisément entre 5 & 10% des ventes peut-être ? Le conseil est souvent demandé, en imaginaire, en policier comme en BD. Il est primordial de cerner le goût du lecteur. Si celui-ci est content il reviendra. En librairie, il serait utopique de vendre uniquement ce que l'on aime, on mettrait vite la clef sous la porte. Le nerf de la guerre c'est l'argent, avoir un rayon qui tourne me donne plus de crédibilité et plus de liberté, de marge de manoeuvre en créant un rapport de confiance avec ma hiérarchie. Cela me permet d'avoir en rayon des ouvrages plus confidentiels. Il faut savoir que ce n'est globalement pas les ténors de l'édition qui font le travail de découvreur mais les petits éditeurs. Avec l'exception Bragelonne pour la Fantasy dans les années 2000, ils sont aujourd'hui des ténors, je pense qu' ils vont continuer sur leur lancée, avec L'Atalante et Mnemos ils sont ceux qui ont fait le Travail que les Majors liés à la littérature générale n'ont presque pas faits. Il y a des éons, le Fleuve-Noir faisait ce travail avec le policier comme avec la Sf. Une couverture loupée peut tuer un bouquin, c'est certain, du moins cette édition. J'ai de temps en temps quelqu'un qui me dit choisir un livre sur la couverture, mais je pense qu'ensuite il lit la 4e de couverture pour valider son choix. Globalement, si l'auteur est méconnu, il faut que son livre soit vu, lus et que le bouche à oreille se crée, les sites liés à l'imaginaire apporte quelques ventes, pour les médias plus classiques tous supports confondus c'est rarissime pour le rayon imaginaire, hormis la partie jeunesse. J'ai constaté que la presse gratuite aide parfois un peu mais plus sur la Bd et à court terme est-ce uniquement un phénomène parisien?

Actusf : On parle souvent d’un déclin de la science fiction par rapport à un essor de la fantasy. Avez-vous l’impression que c’est le cas ? Est-ce que la SF se vend moins bien ces dernières années ? Et la fantasy ?
Jean-Damien Bastid : Les chiffres sont là, je ne parlerai pas d'un déclin mais plutôt d'un positionnement des genres car avant la Fantasy était moins bien représentée historiquement par rapport à son potentiel actuel. La Sf et le fantastique sont l'historique du rayon avec l'âge d'or que l'on a découvert en Français avec retard mais en bloc dans les années 60 70. Les librairies généralistes ont tous une section jeunesse mais moins d'avoir une section spécialisée "littérature d'imaginaire", Les libraires sont plus que frileux (par genre décroissant la Fantasy, SF et Fantastique) mais si ils ne connaissent pas les livres ils ne peuvent pas les vendre et puis il y a un intérêt économique derrière, le chiffre toujours hors jeunesse: Littérature > Policier > Fantasy > Bit-Lit > Science-Fiction > Fantastique. En tout cas la SF se vend toujours il faut se donner la peine de l'avoir en fonds et en nouveauté. Pour le "rayon imaginaire", on peux trouver une comparaison avec la situation du rayon policier qui a pris son essor en librairie il y a une trentaine d'années. Les ténors de l'édition et leurs actionnaires ainsi que les Libraires frileux ne sont pas des Philanthropes, ils cherchent le Harry Potter et le Da Vinci Code d'aujourd'hui... Dans l'inconscient collectif la SF est souvent un genre plus difficile alors que la Fantasy est lisible par tous. Prenons un schéma de Fantasy ultra classique: l'aventure, de jeunes adultes qui luttent contre l'adversité et malgré tous les obstacles réussirent a repousser les obstacles et vaincre le mal. Très manichéen, quête initiatique. Avec pour décor une peinture de la nature idéalisée qui ne plaît pas uniquement aux citadins. Ce genre de fantasy a fait ses preuves mais attention il évolue les générations se succèdent et si vous regardez le secteur imaginaire jeunesse vous constaterez le succès du genre que les anglo-saxons ont nommé dystopia, Hunger Game & consorts, une société totalitaire, des adolescents, on y retrouve des thèmes de la SF d'une certaine époque retranscrits en version jeune adulte. Que pensez vous que ce lectorat va lire dans quelques années? Pour ma part je pense que le lectorat de la littérature d'imaginaire évolue lentement vers moins de restrictions de choix pour un genre. Le lectorat actuel du rayon jeune adulte a des lectures plus variées, quand il ira piocher ses livres dans le rayon "imaginaire adulte" pourquoi se bornerait t-il à l'ancien Schéma Sf/Fantasy/Fantastique. Il y a toujours eu des passerelles entre le rayon jeunesse & le rayon SF. La Bit-Lit /Fantasy-urbaine / Dystopia les rendent juste plus apparentes. D'ailleurs la grande majorité des romans Fantasy peut être lu par de jeunes adultes, parfois les éditeurs ne savent pas se positionner ou sortent le même titre avec deux couvertures différentes. Pour eux il est stratégiquement plus avantageux de le sortir en jeunesse car il y a de la jeunesse dans toute les librairies de France et de Navarre alors que les rayons SF/Imaginaires ne courent pas les rues. Même si le succès des auteurs transcendant les genres reste rare... je pense que si l'on apprécie un auteur, on va le lire et guetter ses nouveaux textes, peut-être trop une réflexion de libraire.

Actusf : Avez-vous l’impression dans votre librairie que les acheteurs de Bit Litt’, de science fiction et de fantasy sont les mêmes lecteurs ?
Jean-Damien Bastid : Non ce ne sont pas les mêmes, plus de femmes, de jeunes adultes en Bit-Litt, en Fantasy qu'en SF. J'ai quelques clients qui lisent de tout ceci-dit et dont les connaissances dans ces genres surpassent de loin celles de nombreux libraires. J'apprends des lecteurs on se transmet des informations. C'est un métier formidable où l'échange est très important.

Actusf : On parle parfois de séparer dans les rayons la science fiction et la fantasy. Etes-vous pour ou contre ? Et pourquoi ?
Jean-Damien Bastid : A mon arrivé lors de l'implantation du rayon je l'ai fait ainsi qu'interclassé grand format et poche. J'avais renoncé à mélanger les genres. On me l'a réimposé il y a 2 mois. J'avoue ne pas en avoir pensé grand bien, ceci-dit, le marché évolue, aucun classement n'est parfait, l'avenir dira ce qu'il en est. Par exemple, Il sera plus difficile de vendre ce qu'à fait R. R. Martin en SF, vu que le gros de ses ventes concerne le Trône de fer, avant un lecteur qui aimant cet auteur ayant tout lu en Fantasy aurait plus facilement lu ces romans SF ou Fantastique même s'il était peu réceptif à ces genres, je doute qu'il aille chercher ces ouvrages aillleurs qu'en Fantasy. Pour Matheson, l'Homme qui rétécit est en SF, le reste en Fantastique. Des fois je triche un peu. Séparer les genres, c'est aussi réducteur quand on s'intéresse plus à l'écrivain qu'au genre: Jack Vance aussi sera partagé, ainsi que Ursula le Guin, etc... En librairie, les ventes du livre sont longtemps restées stables, aujourd'hui ce n'est plus le cas et la situation économique n'arrange pas les choses, les ventes en ligne augmentent, le livre numérique essaie de passer la porte. La librairie classique et les libraires se doivent d'être réactifs, il y a déjà le conseil, séparer les différents genre du rayon peut-être un autre de ces éléments. Peut-être est-ce une bonne chose, finalement en tout cas cela change... Par contre c'est à faire uniquement si le libraire connaît très bien son rayon. Une anecdote sur cette séparation. J'étais absent et un libraire n'a pas trouvé Faêrie de Feist... Et oui Feist est en fantasy mais ce titre là c'est du Fantastique. Tricher le mettre avec les autres Feist en Fantasy. En fait non c'est impossible s'il se vendait plus j'en aurai deux exemplaires & un à chaque endroit et il prendrait la place d'un autre livre. Si on commence à tricher, le classement par genre n'a plus aucun intérêt. Pour finir sur ce sujet, je dirai que j'avais des doutes mais que je suis au final pas mécontent de ce classement qui est plus pointu et gagne en clarté.

Actusf : Comment voyez-vous la multiplication des titres et des éditeurs ? Est-ce que cela est un problème pour vous ?
Jean-Damien Bastid :
Je ne peux plus lire toutes les nouveautés, c'est pas plus mal, me voici au même stade que les libraires de littératures blanche. Au moins je dois choisir plus mes lectures. Tant qu'on arrive pas au point de parutions où en est la Bd aujourd'hui cela va. De toute façon si on en arrive là il y aura plus de retours. Est-ce viable pour un éditeur de pilonner ou sur stocker des titres par ce qu'il en édite trop? Sans parler du problème déontologique et du respect des auteurs.

Actusf : Comment gérer vous votre “fond” ? Arrivez-vous à avoir du fond dans votre librairie ?
Jean-Damien Bastid :
Je passe les commandes hebdomadaires des ventes de la semaine le lundi et je surveille les ventes, repasse pratiquement quotidiennement des titres en réassort si je tombe en rupture. Je m'occupe des offices SF des nouveautés avec les représentants des distributeurs/diffuseurs, je gère les retours, Avoir du fonds, j'y arrive sinon cela serait inutile & inintéressant de travailler sur le rayon imaginaire. J'ai beaucoup de libertés par rapport à d'autre librairies sur les achats mais cela devient plus difficile. La règle actuelle est qu'un titre se vende minimum 3 fois dans l'année sans distinction poche ou grand format. Si on me demande un titre qui n'est pas en rayon, je le propose à la commande si il est dans notre base de donnée en vérifiant sa disponibilité sur Electre.

Actusf : Votre métier a-t-il évolué ces dernières années ? Qu’est-ce qui a changé ?
Jean-Damien Bastid :
Bien sur, notamment avec l'arrivée de la vente online et ce n'est pas fini, le livre dématérialisé monte lentement ici mais ailleurs c'est plus rapide. Je pense qu'ici, le prix est un frein, tant mieux pour les librairies classiques. Le livre dématerialisé reste trop cher, il n'y a aucun frais d'impression de stockage d'acheminement, etc... comme pour la vente "online," pour le dématérialisé, il suffit d'une plate-forme numérique, certains en profitent un peu trop ils me rétorquerony sûrement que c'est un investissement à amortir. Le succès du rayon imaginaire a attiré le marketing dans le rayon imaginaire, je resterai discret sur ce propos, de peur qu'une corporation me face effacer.

Actusf : Quelles ont été les meilleures ventes en 2010 ?
Jean-Damien Bastid : De tête sans vous donner les chiffres, je n'ai pas le droit: Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski (Mouton électrique et Folio), Tome 1 du Trône de fer de R. R. Martin (J'ai lu découpage US), Fils des Brumes de Brandon Sanderson (Orbit), la sérieTrue Blood de Charlene Harris (J'ai lu). Bragelonne et Milady vendent bien mais curieusement pour la 1re fois en 2010, ils n'ont pas les meilleurs ventes sur un titre, même si, lorsqu'on cumule leurs sorties, ils restent numéro 1 des ventes.

Actusf : Quels ont été vos derniers coups de cœur de lecteur ?
Jean-Damien Bastid : Voici quelques titres: La vieille anglaise et le continent de J.-A Debats chez Griffe d'Encre, une superbe novella chez un éditeur qui n'est hélas pas disponible où je travaille. Plop de Rafael Pinedo chez l'Arbre Vengeur, excellent court récit post-apocalyptique, Planète à louer de Yoss chez Mnemos, un roman "fix-up" ou les nouvelles sont une trame qui forme un tout, de la SF qui nous vient de Cuba. La Terre a été colonisée par les extra-terrestres, un gouvernement fantoche, nous sommes la dernière destination touristique de la Galaxie et leur Tiers-monde, c'est excellent! La triste histoire des frères Grossbart de Jesse Bullington chez Eclipse, roman qui cumule le roman Historico/Fantasy/Fantastique, Les Buveurs d'Ames De Michael Moorcock & Fabrice Colin au Fleuve Noir, je suis toujours prêt à retrouver Elric & Tristelune. Je suis en train de lire une vingtaine de livres alors c'est difficile de parler de ceux là... J'ai du plaisir boulimique avec des livres lus rapidement comme Les chroniques de l'Armageddon de J L Bourne chez Eclipse (mon Comic favori depuis le n°1: Walking-Dead); La série des Orphelins de R Buettner dont j'ai lu les 2 volumes. C'est un sous Scalzi, un sous sous sous Heinlein, c'est bourin, rapide à lire... mais j'aime cela me rappelle les bouquins du Fleuve, une littérature Sf populaire comme l'est la Bit-Lit aujourd'hui. J'aimerai lire la Brigade Chimérique mais cela dépasse mon budget, j'attend une intégrale. Je note que la BD devient un luxe, les prix ont beaucoup grimpés. J'ai arrêté Espace de Baxter (Pocket), j'apprécie mais Temps était dèjà un pavé et le deuxième volume me prend trop de temps pour l'instant, les pavés c'est toujours un problème pour un libraire qui doit lire beaucoup de titres. Dans la même optique j'aimerai lire le Rêve de gloire de Wagner (l'Atalante mais c'est un tel pavé que cela pose le même problème que le Baxter). Destinations Ténèbres de Frank M. Robinson (Lunes d'Encre) est mon coup de coeur SF du mois de mai. Une nef partie de la Terre à la recherche de la vie dans l'univers, un accident, une amnésie. C'est magnifique comparable à un Le Guin pour sa peinture de personnages, de l'évolution de cette société en lieu clos et la traduction est soignée ce qui est toujours le cas chez cet Lune d'Encre. Quand à la Bit-Lit, j'essaie de lire les T1, je cale aux alentours des pages 50 70 ou avant, j'avoue mais j'en ai quand même lu au moins une vingtaine et je n'ai raté aucun Butcher... Quand aux livres qui fonctionnent tous seuls ce n'est pas mon boulot de les lire, par exemple lire le dernier Stephen King ne sert a rien commercialement, il se vend tout seul. J'aimerai finir des cycles en cours, la Trilogie de Sanderson, la séries des Xeelees, la suite de l'Homme Rune et la suite du Nom du Vent, etc.... Je n'ai plus le temps de lire en anglais. En juillet je passerai outre et lirai le 5e Tome du Trône de fer de R. R. Martin, puisqu'il faudra trop attendre pour n'en avoir qu'une moitié... J'ai du retard de lecture c'est un soucis connu des libraires, on ne peut pas tout lire, lire en diagonale n'est pas une option pour les romans que j'apprécie et pour les autres j'arrête avant.

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