Robert Heinlein est un géant de la science-fiction mondiale. Né en 1907, décédé en 1988, il a laissé derrière lui une série de romans incontournables comme Etoiles garde à vous, La Patrouille de l'espace et bien entendu son cycle l'Histoire du futur. Un auteur repris très régulièrement en poche et notamment par Folio SF qui nous propose aujourd'hui ce Double étoile de 1956. A noter également que dans quelques jours, mi-février, Ugo Bellagamba et Eric Picholle vont sortir une étude aux éditions Les Moutons Electriques : Solutions non satisfaisantes, une anatomie de Robert A. Heinlein.
Jouer le plus grand homme politique de son époque
Lorenzo est un comédien hors pair mais qui traverse une passe difficile. Dans un bar, il tombe par hasard sur un « spatial » (comprenez un habitué des vaisseaux spatiaux) au service de l'homme politique le plus en vue en ce moment dans le système solaire : John Bonforte. Sauf que le hasard n'en est pas un. L'individu recherche en effet Lorenzo pour l'embaucher. Il veut lui faire remplacer quelques jours John Bonforte car ce dernier a été enlevé. Or des échéances cruciales pour son avenir politique approchent et ses partisans ont besoin d'une doublure en urgence le temps de le retrouver. C'est le rôle de sa vie pour Lorenzo.
Indispensable ?
Ecrit en 1956, ce roman de Robert Heinlein est d'une facilité de lecture presque déconcertante. Sans doute la révision de la traduction par Thomas Day y est-elle pour quelque chose. Néanmoins c'est surprenant et plutôt agréable de voir comment le style de ce roman qui a un demi-siècle reste aujourd'hui encore très lisible. Le ton est presque léger, on sourit souvent pendant les aventures de Lorenzo, personnage de théâtre bariolé et pas peu fier de son métier et de ses performances. Malgré tout, il passe son temps à être baladé par les partisans de Bonforte et à chercher désespérément à comprendre de quoi il en retourne. Cela induit quelques situations presque comiques sans pour autant qu'Heinlein oublie de souligner les enjeux pour l'humanité de ses prestations.
Aujourd'hui l'intrigue est un peu cousue de fil blanc. On comprend vite que Lorenzo va devoir aller plus loin que faire simplement quelques jours de remplacement pour le compte de son modèle. Mais ce n'est pas grave car Heinlein veut surtout démonter les arcanes du pouvoir et montrer l'envers du décor sur fond d'idéalisme (Bonforte croit en ses convictions, plutôt humanistes) mais aussi de mascarade politique. Evidemment, en 2008, cet envers ne nous surprendra pas forcément (quoique du côté de l'idéalisme...). Mais on imagine qu'en 1956, le procédé était plutôt innovant. Au final, Double étoile reste un bon roman d'Heinlein. On prend un vrai plaisir à suivre les aventures de Lorenzo et à redécouvrir la plume de cet auteur culte. Un roman qui donne envie de lire ou de relire son oeuvre. Et c'est bien là l'essentiel.
Jouer le plus grand homme politique de son époque
Lorenzo est un comédien hors pair mais qui traverse une passe difficile. Dans un bar, il tombe par hasard sur un « spatial » (comprenez un habitué des vaisseaux spatiaux) au service de l'homme politique le plus en vue en ce moment dans le système solaire : John Bonforte. Sauf que le hasard n'en est pas un. L'individu recherche en effet Lorenzo pour l'embaucher. Il veut lui faire remplacer quelques jours John Bonforte car ce dernier a été enlevé. Or des échéances cruciales pour son avenir politique approchent et ses partisans ont besoin d'une doublure en urgence le temps de le retrouver. C'est le rôle de sa vie pour Lorenzo.
Indispensable ?
Ecrit en 1956, ce roman de Robert Heinlein est d'une facilité de lecture presque déconcertante. Sans doute la révision de la traduction par Thomas Day y est-elle pour quelque chose. Néanmoins c'est surprenant et plutôt agréable de voir comment le style de ce roman qui a un demi-siècle reste aujourd'hui encore très lisible. Le ton est presque léger, on sourit souvent pendant les aventures de Lorenzo, personnage de théâtre bariolé et pas peu fier de son métier et de ses performances. Malgré tout, il passe son temps à être baladé par les partisans de Bonforte et à chercher désespérément à comprendre de quoi il en retourne. Cela induit quelques situations presque comiques sans pour autant qu'Heinlein oublie de souligner les enjeux pour l'humanité de ses prestations.
Aujourd'hui l'intrigue est un peu cousue de fil blanc. On comprend vite que Lorenzo va devoir aller plus loin que faire simplement quelques jours de remplacement pour le compte de son modèle. Mais ce n'est pas grave car Heinlein veut surtout démonter les arcanes du pouvoir et montrer l'envers du décor sur fond d'idéalisme (Bonforte croit en ses convictions, plutôt humanistes) mais aussi de mascarade politique. Evidemment, en 2008, cet envers ne nous surprendra pas forcément (quoique du côté de l'idéalisme...). Mais on imagine qu'en 1956, le procédé était plutôt innovant. Au final, Double étoile reste un bon roman d'Heinlein. On prend un vrai plaisir à suivre les aventures de Lorenzo et à redécouvrir la plume de cet auteur culte. Un roman qui donne envie de lire ou de relire son oeuvre. Et c'est bien là l'essentiel.