Ce matin, on vous invite à découvrir la nouvelle revue Cérès, 100% gratuite, 100% numérique, 100% SF en compagnie d’Étienne Barillier.
Actusf : Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire cette revue ?
Étienne Barillier : Il faut le dire : l’idée de la revue est née du confinement, de cette période grise et bizarre dans laquelle nous étions tous plongés. Nous nous sommes demandé ce qu’il était possible de faire pour proposer un petit quelque chose aux gens.
L’idée a été de réaliser une revue une peu comme à l’époque des fanzines, sans prétention, mais avec l’ambition d’offrir un moment agréable.
Donc le premier plaisir en est le prix : la revue est gratuite !
Cérès est une revue numérique éphémère. Elle est disponible sur les plateformes de diffusion de livres en numérique, mais attention : chaque numéro chassera l’autre !
Actusf : Quel est le thème de ce premier numéro ?
Étienne Barillier : De l’optimisme ? De la bonne humeur ?
(Mine de rien, ce n’est pas rien !)
Actusf : Qu'est-ce qu'on va y trouver ? Quel sera le sommaire ?
Étienne Barillier : Cérès se construit de numéro en numéro. Je peux même vous confier un secret que l'éditeur ne sait pas, alors s’il vous plaît n’allez pas le lui répéter ! J’ai déjà bouclé le sommaire du numéro 3 — et ça va être très, très chouette — par contre je souffre sur celui du numéro 2 !
Le premier numéro offre des nouvelles de Sylvie Lainé, Olivier Gechter et Audrey Alwett. Le très érudit et spécialiste de l’uchronie Bertrand Campéis a accepté de nous écrire une uchronie iconoclaste de 2020. Je me suis plongé dans les numéros de Fiction de 1977 pour voir comment Star Wars était perçu, alors qu’il n’était qu’un nouveau film et enfin Frédéric Jaccaud, conservateur de la Maison d’Ailleurs met en lumière une pièce extraite de leur fonds.
Actusf : Une petite question sur la sélection des nouvelles. Comment les avez-vous choisi ?
Étienne Barillier : J’en ai lu beaucoup. En toute subjectivité, j’ai sélectionné celles qui se répondaient les unes aux autres. Je vois des connexions dans ces trois textes.
Je tiens à préciser — et c’est important à mes yeux — que tous les auteurs publiés sont rémunérés.
Actusf : Qu'est-ce que vous avez envie de faire avec Cérès ?
Étienne Barillier : Un joyeux champ d’expérimentation.
Il y a déjà d’excellentes revues, donc il ne sert à rien de réinventer la roue. Mais il est possible encore de faire bouger bien des lignes et d’explorer encore beaucoup de territoires.
Nous sommes exclusivement diffusés numériquement. Nos contraintes de mise en page sont différentes (il nous faut pouvoir être lu sur toutes les plateformes et liseuses). Le numérique ne nous limite pas en terme de pagination.
Alors j’ai envie de tenter bien des choses.
Par exemple, je crois fortement dans la nécessité de la transmission. On ne doit jamais oublier d’où l’on vient. Les genres de l’imaginaire ont une histoire, longue et riche, et nous devons toujours proposer aux gens de la redécouvrir. J’aimerais que la revue soit une passerelle, entre le présent, le passé et l’avenir.
Le premier numéro est un galop d’essai et je voudrais que le suivant soit bien différent. N’hésitez pas à me proposer vos idées à ceres@actusf.com !