Avec Le Gardien de la Lumière, T1 : Le Porteur d'Affranchie, paru aux éditions Les mondes flottants, Ghislain Laurent nous offre une fantasy soignée et palpitante dotée d'une belle représentation queer respectueuse.
Accusé à tort d’un meurtre qu’il n’a pas commis, Reinor, un porteur de lumière, fuit son foyer et se lance à la poursuite de son ancien maître pour se venger de ce dernier qui l’a trahi. En chemin, le jeune homme intègre Affranchie, une communauté libre composée en partie de brigands, l’occasion pour lui de se reconstruire et découvrir que son accusation de meurtre fait partie en réalité d’un complot bien plus grand…
Dès les premières lignes, l’auteur nous plonge au cœur de l’action, sans préambule inutile. Si cela peut surprendre au début, l’univers de fantasy médiévale se dévoile peu à peu, à travers le personnage de Reinor et des flash-backs de sa vie. L’univers est simple, cohérent et accessible, avec une touche à la Robin des Bois et une juste représentation de la communauté Queer/LGBTQI+. Les révélations, couplées aux événements et aux descriptions, permettent de dynamiser le récit et de mieux comprendre les tenants et les aboutissements de la vengeance de Reinor, mais aussi des complots politiques présents. La plume fluide et agréable de l’auteur est un vrai plus ; les pages se toutes seules et on en redemande. On prend plaisir à suivre l’évolution du porteur de lumière, dont les repères sont mis à mal au sein de cette communauté et à son attachement à un certain lieutenant. La romance est saine et respectueuse, présente, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour ne pas étouffer le récit.
Tout est savamment dosé pour nous faire passer un très bon moment de lecture, le tout dans un écrin soigné avec de la couleur et de belles illustrations qui renforcent l’immersion.
Le second tome arrive bientôt.