Et la révolte gronda…
Tout devait aller pour le mieux dans la colonie du Nouveau Coronado… sauf que le Nord et le Sud se disputent et que la tutelle du Coronado n’arrange rien. Et puis il y a le mépris des colons pour les autochtones, un mépris que connaît bien Azel. Ce dernier est un métis, fils d’un aristocrate et du Coronado et d’une mère autochtone qu’il n’a pas connu, détesté de ses frères Anturo et Heitor qui l’ont marqué comme un esclave. Azel est devenu un chasseur de primes redouté, sans illusion sur la nature humaine, que sa jeune belle-mère Ombeline vient chercher pour l’aider à accompagner un convoi de femmes et d’enfants. Leur but ? Partir pour la mythique Ophir. Un rêve… Mais Azel accepte, sans doute à cause de son amour pour Ombeline, de les aider. Après qu’ils aient été massacrés, Ombeline pendue, il se jure de les venger. Et la guerre civile commença.
Fantasy et histoire, encore
Déjà paru aux éditions Critic en 2020 et suite de L’empire du Léopard (Critic, 2018), La piste des cendres est un roman initiatique plutôt sombre, parfois teinté de western. Voici un héros, un antihéros même, qui doit surmonter ses propres limites pour, au final, essayer de changer le monde. Sans dévoiler la fin, elle laisse un goût amer au lecteur qui s’était surpris à s’attacher pour le jeune Hazel. Emmanuel Chastellière, malgré quelques longueurs, ne manque pas de souffle tout au long de ses sept cent pages qui évoquent bien entendu la colonisation des Amériques par l’Espagne. La piste des cendres ravira les amateurs de fantasy et tous ceux qui avaient lu et aimé L’empire du Léopard. À découvrir pour les autres.
Sylvain Bonnet