James Morrow est un iconoclaste ! En écrivant ce premier volume de sa célèbre trilogie, il est parti sur deux idées complètement blasphématoires et réjouissantes. Premièrement, Dieu est mort. Après plusieurs millénaires de règne au plus haut des cieux, Sa Divinité est morte comme n’importe quel être vivant. Et deuxièmement, Dieu possède un corps physique. Avec ses 3 de hauteur, celui-ci gît d’ailleurs en plein océan Atlantique dekilomètrespuis l’arrêt de son cœur.
Mais assez curieusement, Il est entouré d’un brouillard qui empêche les hommes de le repérer clairement. Seuls les anges ont réussi à le localiser. En accord avec le Saint Siège (non pas les toilettes de Dieu, mais le Vatican…), ils ont décidé de le remorquer jusqu’à une sépulture décente en plein océan Artique, histoire qu’Il ne soit pas importuné dans Son repos éternel.
Des anges, des requins et des hommes…
Et pour mener à bien cette mission, c’est le capitaine aux longs cours Van Horne qui a été choisi par les anges pour ce remorquage de la plus haute importance. Il doit emmener sa Divine cargaison jusqu’à sa dernière demeure avec son pétrolier. Mais le temps presse. Il ne reste plus que quelques semaines avant que les derniers neurones de Son crâne ne lâchent, anéantissant toute possibilité de résurrection…
Comme l’on pourrait s’en douter, remorquer Dieu n’a rien d’une balade de santé. Entre les prédateurs (requins…) attirés par ce bifteck géant, la société darwinienne des lumières qui cherche à couler ce symbole anti-rationnaliste et un équipage que Sa mort déstabilise jusqu’à la mutinerie, notre capitaine aura fort à faire pour arriver à destination tout en ayant gardé le corps dans un état convenable…
Ce que j’en pense…