L'histoire de Troll commence il y a quelques années (en 1996 pour être précis). A l'époque, Joann Sfar et Olivier Boiscommun attaquent une nouvelle série de fantasy : Troll, pour le compte des éditions Delcourt. Le projet ne les emballant pas plus que ça, la suite mit du temps à venir. En 1999, Thomas Labourot repris le dessin à partir du tome 3. Né à Reims en 1977, il a intégré les Beaux-Arts avant de travailler en tant qu'illustrateur dans les jeux vidéos puis de se lancer dans la BD avec Troll. On le retrouve aujourd'hui avec Jean-David Morvan (Le Cycle de Tschaï, La Mandiguerre, Sillage, Nomad, Zorn et Dirna, Reflets perdus…) pour un quatrième volume de cette aventure.
20 ans après…
En vers et contre tous s'ouvre 20 ans après la fin des aventures d'Albrecht et Mangog. Les années ont filé et Fidel se retrouve marié avec Larve dont il a une ribambelle d'enfants. Mais les temps sont durs. La discrimination envers les humains est toujours vivace et il peine à ramener de quoi nourrir sa famille. Le plus grand de ses fils tente de l'aider en chapardant ici et là. Mais lorsqu'il s'en prend à celles qui assurent la prospérité de la cité, les ennuis commencent…
Bien.
Si les premiers tomes de la série n'étaient guère emballants, celui-ci rehausse sérieusement le niveau. On sent l'influence de Morvan au scénario, mélange d'une intrigue plutôt bien construite et d'un humour qui ne demande qu'à s'échapper. En rompant avec les précédents tomes avec 20 ans de délais, il a su renouveler l'ensemble. Bref, sans être toujours d'accord avec les dessins, on se laisse facilement porter par cette histoire, souriant parfois, attentif toujours. Et on se régalera avec le petit récit de huit pages publié une première fois dans Pavillon rouge et complétant ce quatrième tome. Un volume dont on se souviendra assez positivement.
La chronique de 16h16