« Zara. Viens à moi, Zara… »
Zara a toujours voulu sauver le monde. Elle envoie régulièrement des lettres à Amnesty International pour plaider des cas graves. Et elle collectionne les phobies. Phobophobie : peur des phobies. Amaxophobie : peur de conduire. L’arachibutyrophobie : peur d’avoir du beurre de cacahuète collé au palais.
Frigophobie : peur du froid. Mais aujourd’hui Zara a perdu le goût de vivre. Elle vient de perdre son père. Mort d’une crise, ou plutôt d’une attaque cardiaque, dans la cuisine, en face d’elle. Sa mère, incapable de s’occuper d’elle, l’envoie vivre chez sa grand-mère Betty, à Maine. A peine pose-t-elle les pieds sur le sol de Maine que Zara sait que cette ville ne lui plaît pas. Il fait évidemment trop froid, mais ce n’est pas que cela…un homme sombre et mystérieux semble la suivre partout où elle va. Déjà à Charleston, à l’aéroport et maintenant, à Maine…
Didaskaleinophobie : peur d’aller à l’école. Zara va au lycée, tandis que sa grand-mère, ambulancière, se charge de sauver des vies. La jeune fille va immédiatement se faire une ennemie, Megan, certainement la plus belle fille du lycée. Mais en retrouvant peu à peu la joie de vivre, elle va se lier d’amitié avec Issie, une fille surexcitée tout sourire et avec son copain Devyn, en fauteuil roulant suite à un accident. Elle va également remarquer Nick et Ian, tous deux d’une beauté surnaturelle, qui semblent l’apprécier un peu trop.
Lutinophobie : peur des lutins. De mystérieuses disparitions vont avoir lieu. Zara va apprendre qu’une dizaine d’années plus tôt, des garçons disparaissaient toutes les nuits. On ne les retrouvait jamais. Et apparemment, tout semble recommencer. Sans compter cet homme qui murmure son prénom et qui la suit partout... Devyn, Nick, Issie et elle vont procéder à des recherches. Ils en viennent à la conclusion que cet homme est un lutin. Mais pas les lutins auxquels on pense. Ce qui pourrait expliquer la traînée de poudre dorée qu’il laisse derrière lui. Reste à savoir ce qu’il fait ici et pourquoi il semble chercher Zara.
Malaxiophobie : peur des préliminaires amoureux. Heureusement, ses amis et surtout Nick, semblent vouloir protéger Zara à tout prix. Mais Zara hésite entre Ian et Nick. Ce dernier ne cache-t-il pas de lourds secrets ? Il est parfois si refermé sur lui-même ! Tandis qu’Ian ne lui cache jamais rien, ne la repousse jamais et semble toujours heureux de la voir. Nick n’est quant à lui pas très enclin à la conversation. D’ailleurs…n’a-t-elle pas vu de la poussière dorée sur sa veste dorée ? Sans compter que les lutins sont réputés pour leur beauté… Zara est bien loin de s’imaginer que le monde autour d’elle n’est pas du tout celui auquel elle pense. Derrière les apparences se cachent des natures biens plus sombres…
Phonophobie : peur des bruits ou des voix. Un jour enfin, Devyn, Issie, Nick et Zara mettent le doigt sur le nœud du problème. La raison de toutes ces disparitions. Un roi lutin doit avoir une reine. S’il attend trop longtemps, ses envies carnassières prennent le dessus et il ne peut s’empêcher d’attaquer les humains. Une compagne…Ce qui expliquerait pourquoi il appelle souvent Zara.
Il attend sa reine. Il la cherche. « Zara…»
Mon avis
J’ai bien aimé ce livre. Je trouve qu’il est vraiment original pour un livre du style de Twilight, car il parle de lutins. Il n’y a pas de vampires. Mais des garous. Pas forcément des loups-garous, d’ailleurs. Il y a beaucoup de secrets et de suspens.
Certaines réactions de Zara sont réalistes et très drôles. D’autres…moins. Elle croit peut-être un peu trop vite aux lutins. Devyn et Nick, je comprendrais (ah, mais je ne dis pas pourquoi, vous n’avez qu’à lire le livre), mais pour Issie et Zara, c’est moins évident. Ensuite, il y a quelques éléments qui ressemblent étonnamment à ceux de Twilight. La voiture, au début. Maine et le sale temps, la neige. Charleston où il fait très chaud. Mais ce n’est qu’au début. La suite est plus originale.
L’idée des phobies et des angoisses est très bien trouvée. Chaque chapitre porte le nom d’une phobie et sa traduction. Certaines sont assez…étranges (celle du beurre de cacahuète collé au palais, l’arachibutyrophobie). Les premières pages du livre donnent très envie de lire. La couverture du livre est également très jolie.
Il y a beaucoup d’humour (j’ai bien aimé le coup du lapin-garou comme dans Wallace et Gromit).
Toutefois, il y a quelques hics. Je n’arrive jamais à me retrouver dans les dialogues ! Il n’y a pratiquement jamais marqué qui parle. Ni qui arrive et qui part. Je trouve que les entrées et sorties des personnages sont trop rapides, elles sont « masquées » par le reste de la phrase. De ce fait, je ne sais pas toujours qui est là ou pas (surtout au début, au lycée. Je n’arrivais pas non plus à me faire aux prénoms).
Ce n’est pas mon livre préféré, mais j’ai bien aimé. La suite dans le tome 2, Captive !