Etreinte est un fanzine édité par l'association Lutetia Lacrymae, dont les activités tournent (d'une manière large) autour du jeu de rôle Vampire : Le Requiem. Au-delà de leurs réunions rôliques, les membres ont aussi une volonté de faire découvrir leur univers favori au travers d'une certaine forme de littérature.
Le meilleur de ces réalisations littéraires se retrouve assemblé périodiquement pour construire un fanzine nommé, donc, Etreinte, qui en est à son troisième opus - bien qu'il soit numéroté 2. Le volume précédent était intéressant, bourré de petits textes souvent très courts, parfois un peu maladroits mais qui exprimaient le ressenti des joueurs du jeu de rôle, une forme de continuation de leur personnage entre les parties de jeu. Il était facile de sentir tout l'enthousiasme des écrivants, qui jouaient à l'écrivain avec délectation.
Avec ce deuxième tome, le fanzine monte en puissance et limite drastiquement le nombre de textes. En contrepartie, chacune des nouvelles est bien sûr plus longue, plus étoffée, plus construite. Tellement d'ailleurs que plusieurs d'entre elles ne sont que des prologues, des débuts dont nous ne pourrons trouver la suite que dans les prochaines parutions de l'équipe rédactionnelle du fanzine.
Le talent des auteurs est plus sensible, leur maitrise de l'art littéraire aussi. Est-ce mieux ? Peut-être pas entièrement. En se professionnalisant, d'une certaine manière, le fanzine a perdu cette fraîcheur, cette acidité que seuls peuvent apporter des textes dans lesquels bouillonnent le désir de bien faire. Il y a ici plus de détachement dans l'écriture, une forme de froideur qui, si elle convient parfaitement à l'univers du jeu, peut décevoir les fans du premier volume.
Toutefois, il ne faut pas non plus bouder le plaisir qu'il y a à parcourir un Paris alternatif, décalé mais si proche du nôtre, empli de monstres aux appétits finalement si humains qu'ils en deviennent attachant. En effet la qualité des écrits est remarquable et les intrigues fouillées - du moins ce que l'on peut en percevoir en attendant les suites.
A noter aussi que le fanzine quitte, l'espace de quelques pages, l'espace purement littéraire pour se lancer dans le journalisme avec une interview de Jean-Luc Bizien, auteur de (I Can't get No) Mastication au Club Van Helsing, et dans le dessin pour quelques portraits de... vampires bien sûr !
Avec ce deuxième tome, le fanzine monte en puissance et limite drastiquement le nombre de textes. En contrepartie, chacune des nouvelles est bien sûr plus longue, plus étoffée, plus construite. Tellement d'ailleurs que plusieurs d'entre elles ne sont que des prologues, des débuts dont nous ne pourrons trouver la suite que dans les prochaines parutions de l'équipe rédactionnelle du fanzine.
Le talent des auteurs est plus sensible, leur maitrise de l'art littéraire aussi. Est-ce mieux ? Peut-être pas entièrement. En se professionnalisant, d'une certaine manière, le fanzine a perdu cette fraîcheur, cette acidité que seuls peuvent apporter des textes dans lesquels bouillonnent le désir de bien faire. Il y a ici plus de détachement dans l'écriture, une forme de froideur qui, si elle convient parfaitement à l'univers du jeu, peut décevoir les fans du premier volume.
Toutefois, il ne faut pas non plus bouder le plaisir qu'il y a à parcourir un Paris alternatif, décalé mais si proche du nôtre, empli de monstres aux appétits finalement si humains qu'ils en deviennent attachant. En effet la qualité des écrits est remarquable et les intrigues fouillées - du moins ce que l'on peut en percevoir en attendant les suites.
A noter aussi que le fanzine quitte, l'espace de quelques pages, l'espace purement littéraire pour se lancer dans le journalisme avec une interview de Jean-Luc Bizien, auteur de (I Can't get No) Mastication au Club Van Helsing, et dans le dessin pour quelques portraits de... vampires bien sûr !