Le scénariste Nicolas Meylaender débute sa carrière en 1994 en travaillant pour l’industrie du jeu vidéo (Sony, Atari) en tant que scénariste, game designer, et storyboardeur. Scénariste pour le studio Makam, il travaille en ce moment sur le scénario de l’adaptation en jeu vidéo de l’œuvre de Tarquin et Arleston, Lanfeust de Troy.
David Bollera a étudié et vit aux Etats-Unis. Il a notamment travaillé pour Marvel, DC Comics, Acclaim, Wildstorm, Top Cow et Warp Graphics, sur des titres aussi variés que Spiderman, Batman, Witchblade, Magic The Gathering et Elfquest. Il travaille également en ce moment sur deux séries à succès pour le studio TokyoPop en Allemagne, Yaru et Evergrey.
Des soucis et des filles
Elles sont quatre: Manon, la blonde timide et maladroite, Jade, la célibataire endurcie, Alix, la croqueuse d’hommes et Léa, la rêveuse anxieuse. Amies pour la vie, les quatre copines vont devoir faire face à un événement de taille : le mariage de Léa, six semaines seulement après sa rencontre avec le milliardaire Jonas. Un week end mêlé de stress et de remises en question pour chacune des héroïnes et qui se terminera par un incident… surprenant.
Quatre copines et leurs soucis de vingtenaires. Il n’en faut pas plus pour penser à une adaptation à la sauce manga de la célèbre série américaine, Sex and The City. Avec Paris en lieu et place de New York, et un côté sexe légèrement moins épicé, tout de même. Mais les dialogues restent crus, tout comme dans la série qui a inspiré ce manga, même si l’intérêt n’est pas au rendez-vous.
Exécutrices Women fait dans le shôjô passe partout. En effet, à la lecture de ce premier tome, le lecteur a plus l’impression de se trouver devant une sitcom à l’eau de rose que devant un manga à l’intrigue soutenue. Certes, le shôjô manga n’est pas le genre dans lequel les rebondissements et retournements de situations sont légions. Cependant, dans Exécutrices Women, il ne se passe absolument rien : une des héroïnes se marie, une autre passe un entretien d’embauche et craque sur son supérieur… En plus des situations clichées, et attendues, le seul rebondissement en tant que tel intervient à la toute dernière page du manga.
Est-ce qu’un seul rebondissement suffit à donner envie de suivre la suite des aventures de ces quatre héroïnes ?
Pas vraiment. Et ce n’est pas non plus le trait relativement aléatoire de David Boller qui convaincra l’amateur de bons mangas. Les dessins sont incroyablement figés et on peine à différencier les personnages d’une case à l’autre. Ce qui rend la lecture d’Exécutrices Women (en plus de ne pas être si palpitante), assez confuse.
Mais qui sait ? Peut-être ce manga trouvera-t-il un public parmi les adolescentes en mal de sitcom AB Productions…