Seconde fille d'une famille de six enfants, Stephenie Meyer née en 1973 a passé la majeure partie de sa vie à Phoenix. Titulaire d'un diplôme d'anglais, elle est propulsée en 2005 sur le devant de la scène avec la parution de son premier roman, une romance vampirique. Le succès ne se dément pas avec les trois tomes suivants. L'engouement des adolescents du monde entier grimpe encore d'un cran avec l'adaptation à l'écran début 2009. La saga Twilight continue à caracoler en tête des ventes.
Une nouvelle vie moins terne que prévue
Isabella que tout le monde appelle Bella se sent de trop dans la vie de sa mère et se résout à quitter l'Arizona pour vivre avec son père dans la terne bourgade de Forks. Dès le premier jour, elle est au centre de l'attention au lycée. Seul un groupe de 4 adolescents à l'allure aristocratique, dont elle apprend rapidement qu'ils on tous été adoptés par le même médecin, l'ignore. Parmi eux , Edward Cullen se trouve être le voisin de Bella durant le cours de biologie avancée. En plus d'être immédiatement fascinée par son apparence physique, Bella est très vite intriguée par l'imprévisibilité et la variabilité de l'humeur d'Edward qui se montre tantôt délicieusement charmant, tantôt hostile, tantôt fuyant. Quels mystères cachent cette versatilité et la capacité du jeune homme à tirer inexplicablement Bella de tous les dangers auxquels sa malchance et sa maladresse l'exposent ? Leur rencontre est-elle une chance ou synonyme d'un danger encore plus grand ?
Comme dans un rêve
Mon côté midinette est toujours prêt à me submerger quand on ne lui a rien demandé. Ainsi, me faut-il avouer que les Chroniques d'Alvin le faiseur (Orson Scott Card étant une de références réclamées par Stephenie Meyer) m'ont tenue principalement en haleine grâce aux amours contrariées de la Torche et du Faiseur. Mais cette romance cousue de fil blanc entre Edward et Bella, ce duo la Belle et la Bête, ces variations sur la pulsion et la résignation n'ont aucunement fait vibrer mon romantisme forcené.
Au début du roman, les conclusions un peu désespérées de Bella sur Forks, son auto-dérision m'ont fait espéré un humour salvateur de la part de la narratrice. Là encore cette attente n'a pas été remplie sur la distance.
L'ensemble de l'histoire a été inspirée par un rêve et je trouve que l'intrigue comme les émotions des personnages restent cantonnées dans le registre onirique, outrancier et peu soucieux de logique.
La très mature Bella dans sa relation à ses parents perd complètement la tête dès qu'Edward est dans les parages et c'est à lui de garder son sang-froid.
Seul le dernier tiers du roman (et son extension du domaine de la lutte) est parvenu à ferrer un tant soit peu mon attention. Et cette capacité à faire rebondir une intrigue qui s"essoufle m'a convaincue de poursuivre la lecture de la saga. En révisant à la baisse mes attentes.