Né en 1951 en Allemagne et installé aujourd’hui en Bretagne, Andreas est un dessinateur un peu à part au style graphique très personnel et déconcertant. On lui doit une flopée d’albums, des 10 tomes de Capricorne en passant par les sept de Rork mais aussi tous les tomes de Styx, Mobilis, Aztèques, Coutoo, Cromwell Stone, le Triangle Rouge et bien d’autres. Mais son œuvre la plus personnelle est sans doute la série Arq dont il signe le scénario et le dessin et dont il a prévu pas moins de 18 volumes !
Perdu dans le désert…
Bohémond et Tancrède sont deux chevaliers partis en croisade en Afrique du Nord. Après bien des combats, ils se perdent dans le désert avant d’être recueillis par des bédouins lors d’une tempête de sable. Commence alors pour eux une étrange cohabitation avec ces arabes musulmans qu’ils étaient venus combattre. Surtout ils rencontrent un étrange personnage dont la tête semble enfermée dans un bocal et qui semble avoir certains pouvoirs…
Parti pris.
Comme l’ensemble de la série, ce neuvième tome d’Arq est un parti pris aussi bien visuel que scénaristique. Andreas nous emmène dans son univers, au risque de déconcerter et de laisser le lecteur un peu sur la touche. Il ne faut pas chercher à essayer de tout comprendre du premier coup sous peine de vite refermer l’album. On se consolera sur ce tome avec l’ambiance graphique. L’histoire se passe dans le désert donnant une coloration « jaunâtre » à l’ensemble et plutôt agréable, pour peu que l’on apprécie le dessin d’Andreas, qui là aussi cache volontairement des choses aux lecteurs.
Avec Feu croisé, il nous propose donc une nouvelle fois un album ardu à suivre. Et comme il sied à ce genre de démarche, il n’y a pas de compromis possible. Il ne pourra que diviser les lecteurs entre la portion congrue des fans absolus habitués à l’univers d’Andreas et les autres qui resteront sans doute dubitatifs devant ces 48 planches.
La chronique de 16h16 !