Marc Hardy est dans la BD ce qui s’appelle un « vieux de la vieille ». Depuis ses débuts en 1968, à l’âge de 14 ans, il n’a cessé d’enchaîner les albums, ses séries les plus fameuses étant bien sûr Pierre Tombal et Lolo et Sucette. Pour Feux, il est associé à Philippe Tome au scénario. Ancien journaliste, il a également fait une belle carrière dans la bande dessinée avec Spirou, Le Petit Spirou et Berceuse Assassine.
Au temps des dinosaures.
Sur une Terre aux temps des origines, les dinosaures dominent le monde connu sous une seule et même bannière. Celle de celui que l’on nomme l’Empereur. A l’aide de ses hordes de guerriers, il a uni toutes les peuplades de reptiles du monde connu. Mais maintenant qu’il se fait vieux, la question de sa succession se fait de plus en plus pressante et le sanguinaire Iramm se verrait bien Empereur à la place de l’Empereur. Mais c’est sans compter Feux, la jeune humaine découverte quelques années plus tôt par une horde de dinosaures...
Dépaysant.
Feux est un album qui a l’avantage de ses défauts. Je m’explique. En mettant en scène des dinosaures, Philippe Tome et Marc Hardy nous proposent une histoire totalement dépaysante dans un univers comme on en voit peu. On est finalement assez loin de Nabuchodinosaure. Mais si l’histoire est plutôt agréable, on ne peut s’empêcher de penser que nos dinosaures ressemblent finalement fortement à des humains. Ils ont plus de dents et pèsent des centaines de fois plus lourd, mais on retrouve dans leur monde les mêmes luttes de pouvoir et les mêmes dérives que dans de nombreuses sociétés humaines. Le penchant des auteurs pour l’anthropomorphisme est regrettable, même s’il n’est pas complètement gênant. Dommage. Résultat, un album que l’on qualifiera de bon au lieu d’excellent.
La chronique de 16h16