Eco est un nom qu’on voit de plus en plus en bande dessinée. Déjà 5 albums depuis ses débuts en 2001 après des années de fanzines et d’autoédition. De son parcours, on retiendra surtout le surprenant Tommy Egg aux éditions Paquet (3 tomes), une série avec laquelle il s’est affirmé comme un bel espoir de la BD.

Le Kung Fu n’empêche par le désespoir...

Un maître de Kung Fu vieillissant tremble d’amour pour une jeune et belle serveuse. Mais il s’empêche de penser à elle, n’osant pas faire le premier pas et surtout baladant son désespoir comme une carapace. Désespoir de ne pas oser et désespoir d’avoir perdu sa femme. Une gentille petite déprime qu’il noie en buvant plus que de raison et en se vengeant sur son jeune disciple qui de son côté préfère le disco au Kung Fu.

Histoire sans parole

Avec cet album, Eco signe une histoire en noir et blanc sans parole. Résultat une ambiance particulière dans laquelle seul le dessin compte et la manière dont il fait passer les émotions et les sentiments des personnages. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Eco le fait assez bien. Son trait est assez expressif pour que rien ne nous échappe. Le seul regret c’est que le scénario est plutôt maigre. Sans doute une conséquence du choix de l’auteur de se passer de dialogue. Dommage car on reste un peu sur notre faim. Un album qui passe trop vite !