Alors comme ça, on fait des critiques de Fluide Glacial sur ActuSF ? Ben oui. Quand c’est un Fluide Glacial spécial Angoulême, en tout cas. Parce que chez ActuSF, on aime bien les bandes dessinées, et qu’à Angoulême aussi. Enfin... en théorie.
Critique à brac
Parce qu’il faut bien avouer que Fluide Glacial, ce n’est pas vraiment un magazine fait pour dire du bien des gens – et puis bon, avouez que c’est bien pour ça que vous l’achetez, hein. Rien qu’entre eux, c’est la guerre (ils ont mâché et digéré trois rédac-chefs en sept ans), alors envers l’extérieur, ils ne vont pas se gêner. Et Angoulême fournit largement matière à.
Ce festival, qui n’était à sa fondation guère plus qu’une bande de copains rassemblés pour boire ensemble et échanger des ragots, est devenu un succès commercial énorme, une espèce de supermarché de la BD, où les éditeurs font leur business, les fans font la queue pendant des heures pour se faire dédicacer leurs ouvrages par les artistes les plus tendances du moment, et les auteurs se retrouvent pour boire ensemble et échanger des ragots.
On est une grosse bande de chouettes copains
Alors qu’y a-t-il dans ce numéro ? Du bon, du moins bon, de l’ancien et du nouveau. Parmi les anciens, qui valent toujours le détour, Gaudelette, Edika, Goossens, et une bonne surprise : Thiriet, qu’on ne voit plus beaucoup depuis quelque temps chez Fluide. Dans les nouveaux, Libon, Relom, Riad Sattouf ont fait des pages splendides dans ce numéro. Ca va des private jokes sur « qu’est-ce qu’on est bien entre copains qui connaissent tout Angoulême » à la casse d’Edouard Leclerc (principal sponsor du festival, dont l’amour de la BD est attestée). Bref, dans certains cas on a l’impression de pénétrer dans l’ambiance d’une bande de copains, ce qui a son charme, et dans d’autres de vraiment voir l’envers du décor, ce qui n’est pas la même chose.
En bref, Fluide Glacial crache dans la soupe, et c’est tant mieux.
La chronique de 16h16 !