Beaucoup de fantasmes (y compris au cinéma)

Cet ouvrage s’intéresse à une figure imposée de la littérature et du cinéma de science-fiction : le robot qui parle. De 2001 de Kubrick à Terminator de Cameron et bien sûr le magnifique Her (en passant par Wall-E, pouffons), on peut dire que notre genre favori est peuplé de créatures artificielles capables de plus ou moins bien s’exprimer et de raisonner en langage humain (et le plus souvent en anglais). Mais qu’en est-il de la réalité confrontée à la fiction ? Frédéric Landragin, linguiste de formation et déjà auteur d’un remarquable Comment parler à un alien (Le Bélial', 2018) se propose de revenir sur la question.

C’est pas gagné

On se rend compte très vite que nos robots actuels sont encore très loin d’égaler Hal ou Schwarzy/Terminator, ou encore C3 PO. En fait, le langage humain est difficilement reproductible pour une machine. Pour un grand nombre de raisons, aucune intelligence artificielle actuelle n’est capable de se comporter comme Hal, Terminator ou C3 PO. L’homme a essayé le traitement automatique des langues (TAL), lien entre informatique et linguistique. Là, le bât blesse : il est très difficile pour les machines utilisant le TAL de répertorier/comprendre/analyser le langage à la manière d’un cerveau humain. Et pourtant, la science-fiction continue d’imaginer des IA ou des robots capables de parler, dessinant un futur encore très lointain (jamais il ne sera interdit de rêver). Un excellent essai.

Sylvain Bonnet