Des bas-fonds aux palais impériaux
Bienvenue à Constantinople, capitale de l’empire byzantin, au Vie siècle. La jeune Théodora perd son père Acace, gardien des bêtes (et surtout des ours) et sa mère réclame alors le soutien des Verts, l’une des deux factions du peuple de l’hippodrome. Les verts, menés par Astérios, refusent et seuls leurs rivaux les bleus acceptent d’aider mère et fille. Théodora grandit, devient une belle femme et n’oublie pas qu’on lui a prédit un destin particulier. Un soir, elle remplace sa sœur comme danseuse et envoûte son public masculin en s’exposant nue. Mais Astérios, présent ce soir-là, la viole. Théodora devient une courtisane et part comme concubine d’Hekebolos, gouverneur de la Cyrénaïque. Cependant, elle n’est pas faite pour sa vie, surtout que l’héritier de l’empire, Justinien, est amoureux d’elle…
Histoire et roman
Ce premier volume raconte les débuts de la future impératrice dans le cadre de la série Les reines de sang. La scénariste France Richemond, historienne de formation et scénariste de la série La rose et la croix, s’est visiblement documentée sur l’empire d’orient et sa société, c’est plutôt bien vu. Notons toutefois l’incertitude des sources sur les origines familiales de la future impératrice (je renvoie à la biographie de Virginie Girod chez Tallandier). L’histoire, coécrite par Stenao Ascari, est en tout cas bien menée et le dessin agréable de Andrea Riccadonna y est pour beaucoup. Lecture idéale pour passer une bonne soirée d’été.
Sylvain Bonnet