Il est toujours triste de voir une revue disparaître. Après tout les supports dans lesquels on peut encore lire des nouvelles se font rares aujourd’hui. C’est donc avec bienveillance qu’on a vu arriver cette résurrection de Galaxies dirigée désormais par Pierre Gévart, anciennement Sous-Préfet et aujourd'hui directeur de l'institut du Cned de Lille, mais aussi animateur jusqu’ici du fanzine Géante Rouge et organisateur de la convention nationale française de science-fiction en 2003 et de la prochaine en 2009 à Bellaing dans le Nord. De la bienveillance mais aussi un peu d’inquiétude. Faire renaître une revue qui a pendant dix ans été un gage de qualité est un pari pas évidemment compliqué.
La précédente structure autour de Galaxies ayant périclité, Pierre Gévart a donc décidé de reprendre la revue en changeant légèrement le nom. C’est désormais Galaxies Nouvelle Série. Le numéro 1 est sorti en mai dernier au moment du festival des Imaginales. Malheureusement les coquilles et les erreurs dans la maquette se sont multipliées, obligeant l’équipe à faire un nouveau tirage que vous pourrez découvrir en septembre (il y en a même eu un second mi-juin tout aussi raté). Voilà ce qui explique ce Galaxies Nouvelle Série, numéro 1 bis, avec en prime une double numérotation, ce numéro étant le n°43 de l’ancienne version.
Passé ce petit exercice de compréhension, on trouve sans surprise au sommaire donc de ce numéro 1 bis un cahier nouvelle et un cahier critique, ce dernier étant un peu plus étoffé que ce que l’on trouvait dans l’ancienne version avec un dossier consacré à Alastair Reynolds mais aussi des interviews de Joëlle Wintrebert et Neil Gaiman ou bien encore un papier sur la SF en Italie signé par Jess Kaan. Une richesse thématique qui est un premier bon point.
Alastair Reynolds et Xavier Mauméjean.
Le cahier des nouvelles contient deux excellents textes qui surnagent très nettement au-dessus des autres : ceux d'Alastair Reynolds et Xavier Mauméjean. Le premier nous entraîne à la rencontre du premier homme à avoir foulé le sol de Mars. L'histoire véritable est un récit plutôt tendre autour de ce vieillard dont l’esprit s’est scindé en trois personnalités différentes et qui vit quasiment incognito sur la planète rouge bien des années après que son exploit ait ouvert la voie de la colonisation. Du grand art.
Avec Engadine, Xavier Mauméjean a lu,i mis en scène le majordome d’un ange de l’apocalypse, un môme choisit dans sa fange. Un texte doux-amer avec un personnage qui subit plus qu’il ne comprend. Tout le sel du récit, d'ailleurs se trouvent dans la description de l'étrange maître du héros. Un personnage dont les plans sont bien mystérieux et qu'on ne sait s’il faut le louer ou plutôt s’en méfier.
On conseillera également dans ce nouveau numéro 1 de Galaxies, bien qu'avec un enthousiasme plus tempéré, la lecture des Cercles intérieurs de Georges Panchard, une histoire qui tourne mal, sur le temps qui passe avec un héros pressé et arriviste. Idem pour Les réparateurs intergalactiques de Réfrigérateurs ont rarement du liquide de Thomas Gerencer, un récit rigolo mais sans plus. On terminera ce tour d’horizon en signalant Notre-Dame des oubliés de Claire et Robert Belmas, une nouvelle dans laquelle les deux auteurs continuent d’explorer leur univers des Chroniques des terres mortes. Un texte pas vraiment convaincant mais qui attisera sans doute la curiosité de ceux qui avaient aimé leur recueil paru aux défuntes éditions Imaginaire sans Frontière.
Stop ou encore ?
Ce premier numéro de Galaxies Nouvelle Série est un demi-succès. Côté moins les ratés des deux premières moutures qui donnent quelques inquiétudes pour la suite, une maquette un peu moins léchée que dans la version précédente et un sommaire pas totalement enthousiasmant, le très bon côtoyant le très moyen. Néanmoins c’est aussi un premier numéro avec ses défauts et ses qualités (et il y en a des qualités). Il convient donc de ne pas vouer Galaxies NS aux gémonies tout de suite. La nouvelle équipe a pris ses marques. Voyons comment elle va maintenant poursuivre l’aventure. Les premières bases sont intéressantes. A eux de nous convaincre totalement sur la suite.
La précédente structure autour de Galaxies ayant périclité, Pierre Gévart a donc décidé de reprendre la revue en changeant légèrement le nom. C’est désormais Galaxies Nouvelle Série. Le numéro 1 est sorti en mai dernier au moment du festival des Imaginales. Malheureusement les coquilles et les erreurs dans la maquette se sont multipliées, obligeant l’équipe à faire un nouveau tirage que vous pourrez découvrir en septembre (il y en a même eu un second mi-juin tout aussi raté). Voilà ce qui explique ce Galaxies Nouvelle Série, numéro 1 bis, avec en prime une double numérotation, ce numéro étant le n°43 de l’ancienne version.
Passé ce petit exercice de compréhension, on trouve sans surprise au sommaire donc de ce numéro 1 bis un cahier nouvelle et un cahier critique, ce dernier étant un peu plus étoffé que ce que l’on trouvait dans l’ancienne version avec un dossier consacré à Alastair Reynolds mais aussi des interviews de Joëlle Wintrebert et Neil Gaiman ou bien encore un papier sur la SF en Italie signé par Jess Kaan. Une richesse thématique qui est un premier bon point.
Alastair Reynolds et Xavier Mauméjean.
Le cahier des nouvelles contient deux excellents textes qui surnagent très nettement au-dessus des autres : ceux d'Alastair Reynolds et Xavier Mauméjean. Le premier nous entraîne à la rencontre du premier homme à avoir foulé le sol de Mars. L'histoire véritable est un récit plutôt tendre autour de ce vieillard dont l’esprit s’est scindé en trois personnalités différentes et qui vit quasiment incognito sur la planète rouge bien des années après que son exploit ait ouvert la voie de la colonisation. Du grand art.
Avec Engadine, Xavier Mauméjean a lu,i mis en scène le majordome d’un ange de l’apocalypse, un môme choisit dans sa fange. Un texte doux-amer avec un personnage qui subit plus qu’il ne comprend. Tout le sel du récit, d'ailleurs se trouvent dans la description de l'étrange maître du héros. Un personnage dont les plans sont bien mystérieux et qu'on ne sait s’il faut le louer ou plutôt s’en méfier.
On conseillera également dans ce nouveau numéro 1 de Galaxies, bien qu'avec un enthousiasme plus tempéré, la lecture des Cercles intérieurs de Georges Panchard, une histoire qui tourne mal, sur le temps qui passe avec un héros pressé et arriviste. Idem pour Les réparateurs intergalactiques de Réfrigérateurs ont rarement du liquide de Thomas Gerencer, un récit rigolo mais sans plus. On terminera ce tour d’horizon en signalant Notre-Dame des oubliés de Claire et Robert Belmas, une nouvelle dans laquelle les deux auteurs continuent d’explorer leur univers des Chroniques des terres mortes. Un texte pas vraiment convaincant mais qui attisera sans doute la curiosité de ceux qui avaient aimé leur recueil paru aux défuntes éditions Imaginaire sans Frontière.
Stop ou encore ?
Ce premier numéro de Galaxies Nouvelle Série est un demi-succès. Côté moins les ratés des deux premières moutures qui donnent quelques inquiétudes pour la suite, une maquette un peu moins léchée que dans la version précédente et un sommaire pas totalement enthousiasmant, le très bon côtoyant le très moyen. Néanmoins c’est aussi un premier numéro avec ses défauts et ses qualités (et il y en a des qualités). Il convient donc de ne pas vouer Galaxies NS aux gémonies tout de suite. La nouvelle équipe a pris ses marques. Voyons comment elle va maintenant poursuivre l’aventure. Les premières bases sont intéressantes. A eux de nous convaincre totalement sur la suite.