Mauricet est un dessinateur et scénariste bruxellois. Il publie de nombreuses illustrations et planches dans Le Journal de Spirou, notamment pour Les Rastafioles et Cosmic Patrouille. Fan de comics, il travaille quelques années pour DC Comics sur des illustrations de Batman et de Superman, et signe une mini-série The Crossovers pour CrossgenComics.
Il revient à la BD franco-belge en lançant la série Mort de Trouille pour Casterman, co-créée avec la scénariste Virginie Vanholme. Il signe le dessin de Basket Dunk sur des scénarios de Plumeri et Cazenove aux éditions Bamboo. Une bien belle nuance de rouge est son premier projet solo.
L'adolescence Trop tôt viendra Te prendre le bras Tout recommence, Tendre Garance,
Garance est une adolescente très affectée par la mort de sa mère. Son père est distant, et elle se raccroche à sa meilleur amie, ses chats, et se nourrit de rêves romantiques à l'imagerie gothique.
La disparition d'un de ses petits amis à poil va pourtant mener la jeune fille à faire la rencontre d'un homme bien étrange qui va hanter ses nuits, et lui apporter l'amour qu'elle cherche tant. Mais qui est-il vraiment sous ses airs de dandy désuet ?
Tu aimeras Et tu souffriras Puis tu oublieras Quelle importance, Tendre Garance.
Dans Une bien belle nuance de Rouge, Mauricet aborde le problème des adolescents se noyant dans des idylles illusoires, vecteur de leur propre ressentiment envers une réalité effrayante. L'histoire de ce premier tome est illustrée par des graphismes alléchants, composés dans une atmosphère confinée et lugubre. L’auteur joue sur les illusions, les chimères romantiques et la promesse d’immortalité qu’offre le vampire à cette jeune fille banale qui rêve d’amour, et non plus de solitude.
Si le personnage principal est loin des canons de beauté en vigueur dans les magazines de mode, elle est la représentation typique des clichés d’une jeunesse se cachant derrière une revendication gothique plus par manque d’attention de leur famille, que par réel intérêt au mouvement. On a parfois l'impression que seuls les Goths s’abreuvent d’horreur et de légendes et ont une adolescence difficile...
Une bien belle nuance de rouge est une BD qui aurait pu tenir en un seul volume, restant ainsi dans un ton mystérieux. On reste en tout cas curieux de voir ce que l'auteur nous réserve pour la suite...